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« Le public des internautes a une image erronée de ce que peut être un producteur« , note Valéry Zeitoun pour justifier le temps qu’il passe (ou plutôt ne passe plus depuis avril) à expliquer son quotidien sur son blog. « C’est un métier de passion, c’est un métier de rencontres, où l’on passe sa vie à échanger des points de vue avec des êtres humains« , raconte à Thomas Clément (Les Enfants Du Plastique) le producteur de Chimène Badi, la Grande Sophie ou Michel Sardou. M. Zeitoun, l’un des rares bloggeurs de la filière musicale, est fier de son parcours atypique. Parti de rien (« J’ai pas fait d’études, j’ai loupé deux fois mon bac et j’en suis très fier« ), il insiste sur la valeur du travail et la passion de la musique, conditions sine qua non de la réussite d’un producteur.
« Je suis éleveur d’artistes« , « je ne crois pas que des gestionnaires prendront le pouvoir sur la création« , prie Valéry Zeitoun, qui garde espoir dans l’avenir de la musique. « On a jamais eu autant d’artistes et on a jamais consommé autant de musique et ça va aller comme ça de plus en plus« , constate ce proche de Pascal Nègre, qui lui a donné sa chance dans la plus grande maison de disques française. Aujourd’hui Valéry Zeitoun dirige une petite équipe de 14 personnes, et Internet n’est pour lui pas inconciliable avec le « business de la musique ». « Aujourd’hui on est au balbutiement des règles ; l’erreur qu’on a tendance à faire c’est de vouloir trouver des lois qui soient applicables ad vitam eternam« . « Internet évolue, il faut qu’on trouve des lois et des cadres de lois qui évoluent en même temps que cette machine. Je suis intimement persuadé qu’on trouvera des solutions dans les années ou dans les mois à venir pour qu’on arrête d’un côté de piller de la musique et de l’autre qu’on trouve aussi des propositions qui satisfassent l’intérêt des internautes« , conclue sur ce point Valéry Zeitoun.
Lors d’un débat public avec le producteur, Valéry Zeitoun nous avait indiqué qu’ils n’avaient chez Universal aucune certitude sur le marché de la musique et qu’ils essayaient tout. « Tout ?« , avions-nous demandé. « Y compris de vendre de la musique sans DRM ?« .
« Ca non je ne crois pas« , avait répondu l’ancien jury de Pop Star. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
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