Dans leur étude publiée le 2 août, des étudiants de l’université de Cambridge affirment que les utilisateurs de Twitter qui comptent plus de 10 millions d’abonnés ont tendance à se comporter comme des bots. Ceux-ci représenteraient près de 15 % des membres de la plateforme.

Vous avez plus de 10 millions d’abonnés sur Twitter ? Alors vous avez plus de chances d’agir comme un bot, ces comptes automatisés pour partager des liens ou du contenu, selon l’étude réalisée par des étudiants de l’université britannique de Cambridge.

Ils ont pu le constater en se penchant sur l’identification des bots présents sur la plateforme — dont ils représenteraient 15 % du total d’utilisateurs –, mais aussi sur leur comportement et leur impact global sur la vie du réseau social. Leur analyse se base sur l’activité de 3 535 comptes, dont 1 525 ont été identifiés comme bots et 2010 comme des humains.

Chaque compte a fait l’objet d’une analyse collective de l’équipe grâce à l’outil Botometer avant d’être classifié dans une catégorie ou dans l’autre, selon l’observation de certaines caractéristiques déterminantes : la date de création du compte, la fréquence des tweets, le type de contenu, etc.

Twitter / Atsushi Nakamichi

Twitter / Atsushi Nakamichi

Un comportement similaire

Le responsable de l’étude, Zafar Galani, explique ainsi à Digital Trends : « Les bots ont tendance à tweeter beaucoup et à poster du contenu pour attirer l’attention de leur public. Les célébrités font exactement la même chose, sauf qu’au lieu de mettre en ligne du contenu non personnalisé comme les bots, elles partagent des éléments et des actualités de leur vie quotidienne. » L’activité de Rihanna, de Barack Obama et d’Elon Musk ne différerait donc pas énormément de celle d’un bot.

Zafar Galani avance une explication : « C’est sans doute parce que les bots ne sont pas si doués lorsqu’il est question de créer du contenu original sur Twitter. Ils se reposent donc beaucoup plus sur les retweets et la redirection de leurs followers vers des sites externes. »
À ses yeux, les bots ont encore beaucoup de progrès à faire pour se rapprocher encore plus des interactions humaines sur la plateforme : « Même s’ils s’améliorent au fil du temps, il restent encore mauvais lorsqu’il est question de tenir une conversion en tête-à-tête. »

Le responsable de l’étude plaide surtout pour une vision plus neutre des bots : « Beaucoup de gens pensent qu’ils sont dangereux ou malfaisants mais ce n’est pas le cas. Ils peuvent être tout et n’importe quoi, comme une personne. Certains ne sont pas légaux ou moraux mais la plupart sont complètement inoffensifs. »

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