Il y a encore peu, en Chine comme en Occident, LeEco était inconnu.
Mieux : la société ne s’appelait pas encore ainsi et se trouvait loin d’être définie comme un dragon chinois de la tech. Mais à la force d’une volonté souvent inépuisable, Jia Yueting, co-fondateur, en a fait une entreprise non pas florissante mais démesurément ambitieuse : téléphonie, contenus, divertissement, et même voitures électriques — rien n’est trop beau pour LeEco.
Cette semaine, après des mois de dégradations des finances de la firme chinoise, la justice locale a mis un coup d’arrêt à la fuite en avant de Jia.
Criblée de dette, la startup est sans cesse à court de liquidités malgré les coupes importantes réalisées par une direction sidérée par ses propres dépenses. Ces derniers mois, LeEco a ainsi revu ses plans pour le gouffre financier qu’est sa marque Faraday Future, qui se rêvait en Tesla asiatique et court désormais à sa ruine. Privé de sa super-usine américaine, Faraday Future fut une des premières filiales du Chinois à se retrouver dans les dilemmes de financement.
Puis, c’était au tour de Vizio, constructeur de téléviseurs UHD dont le rachat a été annulé par LeEco, de souligner la crise que traversait la société. La revente des bâtiments californiens et la fermeture de son bureau dans la Silicon Valley n’avait déjà pas rassuré les proches de l’entreprise, mais là, le précipice était à portée de mains. Et cela malgré un emprunt record « d’urgence » de 2,4 milliards de dollars.
Rapportée par Tencent et reprise par le Financial Time, la nouvelle du gel des actifs de M. Jia risque de provoquer un appel d’air : de nombreux autres créditeurs peuvent se manifester maintenant que la firme est fragilisée. La banqueroute n’est désormais plus très loin pour LeEco, qui rappelons-le, se rêvait en nouvel Apple il y a moins de cinq ans.
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