Solidement installées en Asie, les grands groupes chinois du secteur des technologies de l'information et de la communication tentent de percer auprès des clients occidentaux. Si la compétitivité du prix est l'un des atouts de ces firmes, elles peuvent également accélérer leur montée en puissance en procédant directement au rachat d'une entreprise américaine ou européenne.
C'est ce scénario qui a été choisi par Lenovo il y a huit ans, en rachetant la division informatique personnelle d'IBM. Aujourd'hui, le fabricant lorgnerait sur BlackBerry pour peser plus significativement dans le secteur des smartphones, son poids actuel étant anecdotique. Mais cette stratégie aurait également été envisagée, au moins un temps, par Huawei. Et cette fois, il serait question d'acheter Nokia.
Interrogé par le Financial Times, l'un ces principaux dirigeants de la firme a indiqué que Huawei "envisage ce type d'acquisition ; peut-être que la combinaison apporterait des synergies, mais cela dépend de la volonté de Nokia. Nous sommes ouverts", a déclaré Richard Yu, sans s'inquiéter manifestement des liens très forts tissés entre la firme européenne et Microsoft dans le domaine des smartphones.
24 heures plus tard, les affirmations de Richard Yu données dans la presse ont été officiellement balayées. Interrogée par Le Point, la firme chinoise assure que "Richard Yu n'a pas tenu ces propos". Ces derniers ont été "démentis" par l'intéressé. "La position de Huawei est de démentir toute volonté de rachat de Nokia"… pour faire baisser le prix final de la firme, en feignant le désintérêt, comme le suggère l'hebdomadaire ?
Du côté de Nokia, cette perspective n'est pas très réjouissante. Tout oppose les deux firmes, qu'il s'agisse du plan managérial, des méthodes, de la production ou du suivi qualité, selon un cadre, toujours interrogé par Le Point. "Un désastre", lance-t-il. Une manière de dire que la qualité des terminaux Nokia est encore largement supérieure à celle proposée par Huawei ? C'est bien possible.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !