Sam Yagan, le président de MetaMachine, avait laissé entendre devant le Sénat américain que sa société arrêtait le développement d’eDonkey. « Nous avons répondu à la lettre de la RIAA qui nous enjoint à cesser toute activité et je me suis personnellement engagé auprès de M. Sherman (le président de la RIAA, nldrc) sur le fait que nous sommes en train de nous conformer à leur demande« , avait ainsi déclaré Yagan devant la commission parlementaire mise en place pour étudier l’impact de la décision Grokster. « Nous nous sommes préparés à convertir la base d’utilisateurs d’eDonkey vers une boutique de contenus en ligne opérée dans un environnement P2P ‘fermé’« , précisait alors Sam Yagan.
Mais Slyck rapporte que MetaMachine est « toujours en discussions productives« , et que « aucun accord n’a été trouvé » à ce jour. En attendant, alors que la production semblait gelée, MetaMachine annonce qu’une nouvelle version du logiciel eDonkey est en cours d’élaboration et qu’elle devrait sortir bientôt. « Que souhaiteriez-vous y voir ?« , a demandé son créateur Jed McCaleb sur le forum officiel du logiciel. Vierge de tout accord avec l’industrie du cinéma, MetaMachine compte uniquement ajouter ce que les utilisateurs auront proposé. La nouvelle version d’eDonkey devrait donc être sans filtrage, contrairement aux engagements passés de MetaMachine.
La date de sortie de la nouvelle mouture est inconnue, mais MetaMachine part déjà avec un handicap majeur. Le logiciel officiel compte aujourd’hui pour moins de 5% des 4 millions d’utilisateurs du réseau eDonkey, et après la disparition du serveur Razorback, beaucoup d’utilisateurs se sont rabattus sur le réseau décentralisé d’eMule. Or contrairement à Razorback, le réseau décentralisé est totalement incompatible avec le client eDonkey officiel.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.