Les drones remplaceront-ils un jour les avions de chasse dans les guerres futures ? En tout cas, ils pourraient bien supplanter les avions ravitailleurs actuellement chargés de recharger en carburant les aéronefs pendant un vol. Cette perspective, encore lointaine, a été évoquée par l’amiral Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale.
Lors d’un long entretien accordé à Mer et Marine le 8 septembre, le patron de la Royale a abordé de nombreux dossiers très actuels, dont les conflits en cours, la défense des territoires ultra-marins, le renouvellement des équipements et le rythme de leur livraison, la hausse des moyens ou bien la surveillance des grands fonds.


La Marine regarde en direction des drones ravitailleurs
Mais le futur a aussi été mentionné : le porte-avions de nouvelle génération bien entendu, car il sera l’épine dorsale du futur groupe aéronaval. Mais les drones ont également tenu une place importante de l’échange : drones de surface pour des missions suicides, drones sous-marins, drones aériens… et aussi, plus inhabituel, drones ravitailleurs.
Si l’amiral Vaujour ne s’est pas particulièrement étendu sur le sujet, il a fait mention de ce type d’appareil, qu’il a jugé « utile » et « très intéressant » pour confier « une mission basique à un engin non piloté ». C’est peut-être même ce genre d’appareil que l’on pourrait voir sur le porte-avions de nouvelle génération, quand il fera ses débuts vers 2040.
D’ailleurs, la France n’est évidemment pas le seul pays à regarder dans cette direction. Les États-Unis aussi. Ils ont d’ailleurs développé un projet en ce sens : le Boeing MQ-25 Stingray, qui a déjà effectué son premier vol en 2019. À long terme, si le programme va jusqu’au bout de ce qui est prévu, la Navy en aurait 72.
Aujourd’hui, le ravitaillement aérien est mené dans l’armée française par deux types d’aéronefs : le Lockheed C-130J Super Hercules et l’Airbus A330 MRTT. Il y a peu, il y avait encore le Boeing KC-135 Stratotanker, mais celui-ci a été retiré du service cet été. Actuellement, l’armée de l’air compte quinze appareils au total.

L’amiral Vaujour a imaginé bien d’autres tâches confiées à l’avenir à des drones : au lieu de lancer un avion pour faire le guet aérien autour du porte-avions, pourquoi ne pas lancer un drone ? Et pour la protection rapprochée, on pourrait compter sur de petits drones. Sans parler des drones de combat, en appui ou non du Rafale et du NGF.
« L’objet porte-avions est donc une plateforme qui vient projeter de la puissance aérienne, avec des objets qui seront différents demain de ce que l’on connait aujourd’hui. Le PA-NG sera donc adaptable et en réalité très innovant », a résumé le patron de la Marine nationale. « Ce qu’on mettra sur un porte-avions en 2040 sera totalement différent de ce qu’il y a aujourd’hui à bord. »
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