Le téléphone en kit de Google est en train de se concrétiser. Après trois ans de développement et plusieurs échecs, le projet Ara ne semble plus être un rêve fou et devrait être commercialisé l’année prochaine.
Ara est un smartphone hautement personnalisable. L’utilisateur peut en effet améliorer les performances du téléphone en y ajoutant des blocs interchangeables à clipser sur l’objet. Ainsi, il est possible d’en améliorer l’autonomie avec une batterie supplémentaire, ou d’une meilleure capacité, d’augmenter la qualité du son ou de la prise de vue en intégrant des haut-parleurs ou une meilleure lentille.
Autrement dit, le principe d’Ara ressemble à celui des legos qu’il faut assembler pour construire un objet. Avec cette innovation, le centre de recherches avancées de la firme de Moutain View (ATAP) devrait transformer en profondeur le secteur des smartphones.
Le smartphone est évidemment conçu pour fonctionner avec l’intelligence artificielle développée par le géant de la tech. Lors de la Google I/O, Rafa Camargo, le directeur du projet Ara, a réalisé une démonstration très applaudie. Au cours de celle-ci, il a tout simplement demandé à l’IA d’éjecter l’appareil photo, avec succès.
Ara met à disposition six emplacements dans lesquels il est possible d’ajouter un module. En plus d’améliorer les performances du téléphone, Google a également pour objectif de permettre aux utilisateurs de ne pas changer de smartphone dès qu’un élément ne fonctionne plus correctement. L’élément défectueux peut désormais être facilement remplacé. La firme de Moutain View pense pouvoir allonger la durée de vie des appareils de six ans supplémentaires.
L’amélioration de l’autonomie, du son, de l’image et de la mémoire n’est pas le seul axe vers lequel se tourne Google. Divers services peuvent être ajoutés, en fonction des besoins des utilisateurs. En effet, pour les personnes diabétiques par exemple, Google ATAP envisage la possibilité d’intégrer un capteur de glucose pour surveiller la glycémie.
L’équipe derrière Ara est convaincue que plusieurs entreprises tierces pourront fabriquer des modules supplémentaires comme un porte-clé sans fil pour la voiture, une bombe lacrymogène au poivre ou encore un éthylotest.
Pas aussi ambitieux que prévu
Ara a de quoi provoquer l’émerveillement. Pourtant, le projet n’est pas aussi poussé qu’il devait l’être à la base. Google ATAP a effectivement revu ses ambitions initiales à la baisse. À la base, absolument tous les composants devait être modifiables. Cela aurait permis aux férus d’informatique de choisir chaque élément, même ceux au cœur du terminal.
« Pendant nos recherches, nous nous sommes rendus compte que la majorité des utilisateurs ne sont pas intéressés par la possibilité de modifier les fonctions de base. Ils veulent simplement qu’elles marchent correctement », explique Rafa Camargo. Il n’est donc pas possible de changer des pièces centrales, comme le processeur.
Ara reste tout de même hautement personnalisable. Tellement personnalisable qu’il est même possible de ne pas s’en servir comme d’un téléphone. Rafa Camargo affirme ainsi que dans son laboratoire, certaines configurations d’Ara n’ont plus rien à voir avec un téléphone et ne permettent même pas de passer un coup de fil.
Libre à vous d’imaginer ce que vous ferez avec votre appareil Ara dès l’année prochaine.
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