Jeudi, Google avait décidé d’imposer pendant 24 heures un fond d’écran à sa page d’accueil, pour mettre en avant sa nouvelle fonctionnalité proposée aux utilisateurs inscrits. Un véritable fiasco, qui n’aura finalement duré que 14 heures. Les utilisateurs ont été tellement agacés que les termes « supprimer le fond de Google » (remove Google background) sont devenus dans la journée la deuxième expression la plus recherchée sur Google.

La semaine dernière, le moteur de recherche avait annoncé qu’il allait donner la possibilité aux utilisateurs de personnaliser leur fond d’écran, mais il a ensuite décidé d’imposer cette « fonctionnalité » pendant une journée pour tester la réaction des internautes. Il n’a pas été déçu. Il faut dire qu’avec cette initiative, Google a fait à peu près tout ce qu’il pouvait faire de pire et de contraire à sa philosophie traditionnelle.

Il a d’abord été dans le sens totalement contraire à son image de moteur de recherche minimaliste, à la présentation sobre concentrée sur l’efficacité et la rapidité. Le contraste entre ce que l’on attend de Google et ce que Google a présenté a été immense. Il a ensuite imposé cette fonctionnalité aux utilisateurs, et les a forcés à s’inscrire pour modifier leur fond d’écran, alors que l’inscription devrait être sollicitée pour accéder à de nouvelles fonctionnalités, pas pour désactiver celles que l’on ne souhaite pas. Enfin, il a donné sa minute de gloire à Bing.

De très nombreux articles de presse et de billets de blogs ont immédiatement comparé le fond d’écran de Google au look & feel proposé par Bing, le moteur de recherche de Microsoft. Ce qui a donné une visibilité médiatique à un moteur de recherche qui lutte pour gagner quelques miettes de parts de marché. Sur Twitter, le directeur général de la division grand public de Microsoft en Grande-Bretagne ne s’y est pas trompé : « l’imitation (bien que pâle) est la plus sincère forme de flatterie« .

La seule bonne idée de Google aura été de ne pas attendre les 24 heures pour mettre fin à cette hérésie.


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