On aurait presque pitié pour elle. Telle un chiot à une vitrine d’animalerie, la MPAA (Motion Picture Association of America) demande au consortium Internet2 de faire partie de la famille. L’objectif de l’association hollywoodienne est de développer ses prochains modèles économiques, mais surtout d’espionner le piratage qui se déroule impunémment sur ce réseau fermé à extrême vitesse.

En vitesse de transmission pure, le réseau Internet2 expérimenté par quelques universités et industriels permet de transmettre le contenu d’un DVD en quelques secondes seulement. Des chercheurs ont récemment établi une communication entre la Suisse et Tokyo à la vitesse incroyable de 7.21Go/s.

Nous avions évoqué ce réseau en avril dernier, en présentant i2hub, un hub Direct Connect qui n’est accessible qu’aux utilisateurs d’Internet2. Et c’est bien ce qui embête la MPAA. Pour pouvoir pénétrer sur le réseau, il faut une carte de membre, délivrée par le consortium Internet2. Et il faut donc justifier de l’intérêt à avoir accès à ce réseau dédié pour l’instant à la recherche.

« Nous travaillons depuis un moment avec Internet2 pour explorer les manières dont nous pouvons avantageusement délivrer du contenu à ces vitesses extrêmement rapides, et fondamentalement pour gérer la distribution de contenu illégal en même temps« , indique à CNet Chris Russell, le vice-président des standards Internet et technologie de la MPAA.

Il n’y a aucun doute que la technologie Internet2 sera un jour dans les mains du grand public, et l’industrie culturelle souhaite pour une fois anticiper les choses et voir comment les utilisateurs agissent face à de telles vitesses de transmission qui éliminent virtuellement toute attente avant de disposer d’un contenu.

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