Les stratégies militaires consistent souvent à copier ce qui fonctionne chez l’adversaire. Ce 1er juin 2023, une brigade russe basée dans les zones occupées de l’Ukraine publie une vidéo sur Telegram, mettant en avant plusieurs centaines de drones de commerces FPV – First Person View, que l’on peut traduire par « vue subjective » – achetés et modifiés pour être utilisés sur le front. Dans leur vidéo, les militaires diffusent un exemple d’attaque suicide avec cet appareil auquel les Russes attachent une grenade anti-char.
La marque présente sur la vidéo est iFlight, une entreprise chinoise de produits d’abord utilisés par le grand public pour des activités touristiques. Quant au modèle, il s’agirait d’un Chimera Pro 7, accompagné d’un casque Crystal HD équipé d’antennes pour étendre la portée de l’engin, vendus entre 500 et 700 euros sur les sites de e-commerce. Le pilotage se fait donc en « vue subjective », à travers les lunettes que porte l’opérateur. Les Russes cherchent à acquérir ce drone à travers une campagne baptisée avec un jeu de mot pour dire « essaim de représailles ».
Une méthode populaire en Ukraine
La technique a déjà fait ses preuves chez les Ukrainiens qui multiplient les attaques par drone FVP depuis l’hiver 2022. Dès janvier, Numerama a pu déterminer plusieurs zones de frappe de ces drones dans les territoires occupés de l’Ukraine, notamment à Kamianka-Dniprovska, dans la région de Zaporijia (sud de l’Ukraine), sur les rives du Dniepr. Cette méthode offre une meilleure précision, puisqu’elle permet de cibler des endroits sensibles d’un blindé, par exemple.
De nombreuses vidéos d’attaques ukrainiennes tournent sur les réseaux sociaux depuis six mois. Le défi futur pour les Ukrainiens sera maintenant de bloquer la même méthode du côté adverse.
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