Après s’être attaqué à TorrentSpy, l’association interprofessionnelle défendant les intérêts du cinéma américain menace de s’en prendre également à IsoHunt. Son fondateur, Gary Fung, est bien décidé à continuer l’activité du site, expliquant qu’il est une sorte de Google spécialisé dans les torrents.

À chacun son rôle. Si la RIAA s’occupe plutôt des petits poissons en traquant les internautes échangeant des fichiers illégalement sur Internet, à l’image du récent cas de Jammie Thomas, la MPAA s’axe davantage vers un combat contre les gros sites, comme TorrentSpy condamné l’année dernière à une amende de 110 millions de dollars.

Cette fois-ci, il est question d’IsoHunt et l’avocat de l’association interprofessionnelle Steven Fabrizio est très clairement déterminé à poursuivre son fondateur jusqu’à la fin de ses jours pour les dommages qu’il aurait causé à l’industrie cinématographique.

Les menaces de la MPAA n’ont toutefois pas entamé le moral de Gary Fung, le fondateur d’IsoHunt, menacé depuis 2006 par l’industrie culturelle. Dans un entretien donné au Financial Post, il explique ainsi « faire ça pour le futur« . Pour lui, son site n’est fondamentalement pas si différent d’un moteur de recherche comme Google, à ceci près qu’il s’est spécialisé dans les fichiers torrents.

« Lorsque nous parlons de droit d’auteur, nous devrions être plus avant-gardistes. C’est un gros problème pour la culture. L’état actuel du droit d’auteur ne devrait pas augurer de son état futur. » a-t-il déclaré. « Il y a une augmentation continue des utilisateurs de BitTorrent, même les grands medias s’y mettent » ajoute-t-il.

Cet avis n’est pas partagé par la MPAA, d’autant plus que IsoHunt génère des revenus en monétisant son site web. Pour Steven Fabrizio, ce n’est tout simplement pas tolérable de voir un site s’enrichir grâce à la mise à disposition de fichiers torrents permettant de télécharger des contenus protégés par le droit d’auteur.

« Si Gary Fung lance un site légitime, nous serons là. S’il vend la compagnie pour 100 millions de dollars, nous serons là. Pour le reste de sa vie, nous serons capable de lancer une procédure judiciaire » a-t-il averti, sachant pertinemment que le fondateur d’IsoHunt n’a pas les moyens de payer une amende en cas de condamnation par la justice.

Au final, l’objectif d’un tel procès sera surtout pour effrayer les autres sites web du même acabit en réclamant des sommes très importantes. La très lourde condamnation de Jammie Thomas va également dans ce sens : faire peur aux internautes pour qu’ils cessent de partager des fichiers illégalement.

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