DRM. Trois lettres qui signifient normalement « Digital Rights Management », mais qui se sont avérées très vite être en fait l’acronyme de « Digital Restrictions Management ». Bientôt protégées juridiquement en France par la transposition de l’EUCD qui interdit de les contourner, ces protections sont devenues la règle en moins de 5 ans au sein de l’industrie musicale. Une exception, et de taille : le MP3.
Cette absence de DRM sur le format qui a popularisé la musique en ligne le condamnait progressivement à mort. D’un côté, l’industrie musicale achète des licences pour diffuser ses fichiers dans les formats WMA, AAC ou ATRAC3, de l’autre les consommateurs se penchent de plus en plus vers le format open-source Ogg Vorbis, ou les autres technologies dotées d’une meilleure restitution sonore (comme le Monkey Audio).
Ainsi Thompson et Fraunhofer, qui possèdent les droits sur le format MP3, ont décidé de suivre les recommandations de l’Open Mobile Alliance et de se baser sur les standards fixés par le groupe MPEG pour imposer leurs DRM. Les premiers matériels compatibles devraient arriver sur le marché dès la fin de l’année, la technologie étant mise gratuitement à disposition de tous ceux qui ont une licence d’exploitation du MP3 (c’est-à-dire la plupart des fabricants de lecteurs audio portables).
Voici qui devrait précipiter l’adoption en masse de l’Ogg Vorbis par les utilisateurs de réseaux P2P, qui refusent de se voir dicter l’utilisation qu’ils peuvent faire des morceaux qu’ils possèdent. Après la mort de Napster, c’est une nouvelle page qui se tourne pour les amateurs de musique en ligne.
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