Si beaucoup le pensent tout bas, l’avocat de Michele Scimeca le dit tout haut, et devant des juges. Il contre-attaque en effet l’Association Américaine de l’Industrie du Disque en s’appuyant sur une loi américaine contre l’extorsion en bande organisée de 1970. Un pari osé, dont les chances de succès sont infinitésimales, mais hautement symbolique.

Depuis le lancement de la campagne de terreur engagée par la RIAA l’été 2003, près de 1500 internautes américains ont été menacés de condamnation judiciaire pour avoir téléchargé de la musique sur les réseaux Peer-to-Peer. Devant les coûts exhorbitants d’une procédure judiciaire, la plupart acceptent la proposition de règlement à l’amiable de la RIAA, et payent entre 2000 et 10000 dollars. Mais pas Michele Scimeca !

« Les labels forment une bande pour extorquer de l’argent, dire aux gens qu’ils sont coupables et qu’ils devront payer beaucoup de fric pour défendre leur cas s’ils ne cèdent pas tout de suite. C’est fondamentalement injuste », s’offusque l’avocat de la plaignante qui contre-attaque ainsi l’association sur le fondement du Racketeering Influenced & Corrupt Organizations Act de 1970. La loi prévoit jusqu’à la saisie de tous les biens obtenus grâce à l’extorsion, et 20 ans d’emprisonnement. Evidemment, il s’agit d’une peine qui vise des crimes d’une autre envergure, mais la symbolique est forte.

Devant le sentiment d’injustice provoqué par la multiplication des attaques judiciaires aux Etats-Unis, les avocats cherchent tous les moyens possibles et imaginables de faire tomber la RIAA. Si ces actions n’ont pas de résultat devant les tribunaux, elles ont en tous cas un résultat médiatique fort puisqu’une colère contre les majors de l’industrie du disque commence à se généraliser partout dans le monde. L’un des enjeux fondamentaux de cette nouvelle action sera donc de réussir à obtenir que l’affaire soit tranchée par un jury populaire…

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