Selon Zennstrom, le VoIP (Voice Over IP, ou téléphonie par Internet) pourrait être le second « broadband driver » après le P2P. Entendez par là que les communications vocales pourraient devenir rapidement un argument majeur de vente des connexions à haut débit pour les fournisseurs d’accès. Le consommateur y gagne en effet un réseau téléphonique performant et gratuit, quelque soit le lieu de destination de l’appel. Les principaux concurrents de Skype seraient ainsi les opérateurs classiques comme France Telecom, Deutsche Telecom, British Telecom, AT&T ou Verizon.
Dans cette optique, Zennstrom serait en discussion avec des fournisseurs d’accès intéressés pour offrir Skype à leurs abonnés, et pourrait même raccorder le logiciel aux infrastructures téléphoniques classiques d’ici un an. Le modèle économique du logiciel est extrêmement lucratif. Grâce à son architecture P2P, Skype ne nécessite quasiment aucune autre infrastructure que les serveurs nécessaires à l’authentification sur « le réseau téléphonique », un utilisateur supplémentaire ne leur coûte rien. A l’inverse, tout service Premium (messages vocaux, conférences,…) souscrit sera du bonus dans les caisses de l’entreprise.
Le reste de l’interview brosse notamment les questions de confidentialité et de sécurité des appels à travers le réseau, ainsi que le problème des écoutes téléphoniques judiciaires rendues presque impossibles à travers une telle architecture décentralisée et cryptée.
Lire l’interview :
Télécharger Skype sur Ratiatum :
Nouveauté : Découvrez
La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche,
+ zen,
+ exclusive.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !