Si vous allez sur Google ce 16 novembre 2018, vous trouverez peut-être que le Doodle du jour est énigmatique. L’animation d’accueil du moteur de recherche s’écrit aujourd’hui sur fond noir : les lettres de Google laissent place à d’étranges dessins. L’entreprise de Menlo Park célèbre ainsi les 44 ans du message d’Arecibo.
De quoi s’agit-il exactement ? Le 16 novembre 1974, le radiotélescope d’Arecibo, situé à Porto Rico, a adressé un message radio vers l’espace. Cette missive a pris la direction du Grand Amas d’Hercule (M13), un amas globulaire — où des étoiles se concentrent dans une sphère de façon dense. Tel une bouteille à la mer, ce message a été destiné aux éventuels extra-terrestres qui pourraient un jour l’intercepter.
1 679 bits envoyés dans l’espace
Le message a été envoyé alors que le télescope connaissait l’une de ses premières grandes modifications depuis son ouverture en 1963 (le réflecteur a gagné en précision). À cette occasion, l’humanité a décidé d’émettre cet envoi : il est constitué de 1 679 bits et voyage jusqu’à sa destination située à 22 200 années-lumière.
À supposer que ce message soit un jour intercepté par une civilisation alien, ses membres pourront en tirer des informations sur les êtres humains et la Terre. Comme 1 679 est le produit de 2 nombres premiers (c’est à dire qu’il ne peut avoir que 2 diviseurs entiers et positifs différents, comme le 7 qui ne se divise que par 1 et lui-même), les aliens pourraient deviner qu’ils doivent diviser les bits en 23 lignes et 73 colonnes.
Un produit de 2 nombres premiers pour que les aliens puissent le décoder
Lu de gauche à droite, le message contient plusieurs éléments comme : les chiffres de 1 à 10, les éléments constitutifs de l’ADN (hydrogène, carbone, azote, oxygène, phosphore), la représentation d’une silhouette humaine, la population sur Terre, l’organisation des planètes du système solaire et une représentation du radiotélescope d’Arecibo.
44 années exactement après son émission dans l’espace, le message d’Arecibo se trouve à 44 années-lumières de la Terre. Le SETI, qui regroupe les projets scientifiques qui tentent de détecter la présence de civilisations extra-terrestres avancées, expliquait en avril dernier qu’il est peu probable que la missive atteigne une cible et que nous recevions une réponse.
L’envoi du message d’Arecibo était surtout destiné à montrer à la fois les difficultés de communiquer à traver l’espace et l’avancée technologique des humains dans les années 1970.
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