Un magazine a mis la main sur plus de 35 000 fichiers contenus sur un ordinateur portable d'un membre de l'Etat Islamique, dont un document expliquant comment créer une arme biologique massive. Les fichiers étaient cachés sous Windows, mais pas chiffrés.

Il faut croire que le chiffrement des données n'est pas encore une pratique très répandue chez les membres de l'Etat islamique. Le magazine d'information sur les relations internationales Foreign Policy raconte s'être fait confier l'ordinateur portable d'un membre de l'Etat Islamique, qui avait dû l'abandonner suite à une attaque des rebelles syriens dans la région d'Idleb, au nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque. Il lui aurait été donné par un commandant d'un "groupe modéré de rebelles syriens", qui a mis la main dessus lors de l'attaque en janvier dernier, et n'en avait rien fait.

En allumant l'ordinateur, le magazine a d'abord cru qu'il était vide de documents. Mais il s'est aperçu très vite que le djihadiste à qui il appartenait s'était contenté de mettre ses fichiers dans un dossier caché, sans prendre la précaution d'en chiffrer le contenu. En tout, 146 Go de données auraient ainsi été découvertes, rassemblant 35 374 fichiers répartis en 2 367 dossiers sous Windows. Tous les documents étaient en anglais, arabe ou français.

19 pages d'instructions pour une arme chimique

A l'intérieur de ces dossiers figuraient beaucoup des contenus répandus chez les apprentis djihadistes, avec des vidéos de propagande (y compris d'Oussama ben Laden), des guides pratiques sur la fabrication de bombes, des explications sur les techniques de vol de voitures, des conseils pour passer inaperçu lors de déplacements, etc.

Mais Foreign Policy raconte avoir également trouvé un document de 19 pages en arabe, qui expliquait comment développer des armes biologiques, notamment à partir de pestes buboniques d'animaux infectés. Or selon l'enquête du magazine, l'ordinateur aurait appartenu à un certain Mohammed S., d'origine tunisienne, qui aurait rejoint la Syrie après avoir étudié la chimie et la physique dans deux universités de Tunisie. Une information confirmée par l'une des universités, qui dit avoir perdu sa trace en 2011.

Rien ne permet de penser, néanmoins, que des progrès ont été effectivement réalisés par l'Etat islamique dans la conception d'armes biologiques, qui restent extrêmement compliquées à maîtriser sans mettre en danger ses propres troupes.

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