Après Samsung et Apple, Google devrait dévoiler ce mois-ci sa propre plateforme dédiée à la collecte de données médicales par les gadgets connectés, Google Fit.

Il était parti trop tôt, à une époque où le marché n'était pas encore prêt. Trois ans après avoir annoncé en juin 2011 la fermeture de sa plateforme Google Health, en expliquant alors qu'elle n'avait pas eu "le large impact que nous avions espéré", Google devrait très bientôt revenir sur le marché extrêmement convoité de la médecine personnalisée et de ses bases de données médicales privatisées qui font fantasmer tous les grands acteurs de l'informatique grand public.

Selon Forbes, Google prévoit de lancer un nouveau service de collecte de données médicales baptisé Google Fit, qui sera annoncé lors de la conférence Google I/O des 25 et 26 juin prochain. Il devrait s'articuler avec Android Wear, le système d'exploitation pour objets connectés de Google.

L'objectif sera exactement le même que le HealthKit d'Apple ou la plateforme SAMI de Samsung : offrir aux développeurs et aux créateurs d'objets connectés des API et une base de données centralisée, qui permettront de stocker les mesures effectuées en temps réel par une grande variété de capteurs médicaux (pression sanguine, rythme cardiaque, taux d'oxygène dans le sang, taux de sucre, température, …) et comportementaux (nombre de pas effectués, de marches d'escalier montées, d'heures de sommeil…).

Google pourra alors exploiter ces données pour vendre des services de médecine personnalisée, qui permettront de prévenir ou détecter l'apparition de maladies, de proposer des traitements adaptés (en prenant en compte l'ADN), mais aussi de surveiller que les assurés sociaux n'adoptent pas de comportements à risques.

Au delà des problématiques de vie privée, ou d'accentuation des inégalités par la privatisation des soins personnalisés, le principal danger de la médecine personnalisée est la perte de liberté. Il faudra peut-être bientôt faire un choix entre liberté et santé.

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