Google a présenté cette semaine des lentilles intelligentes destinées à assister les personnes diabétiques. Celles-ci sont capables de mesurer le taux de glycémie dans le sang en mesurant la présence du glucose dans les larmes. Ce projet, encore au stade du prototype, pourrait un jour être proposé dans le commerce.

Google s’engage un peu plus dans le domaine de l’auto-évaluation de soi (« quantified self »). Ce jeudi, l’entreprise américaine a dévoilé des lentilles intelligentes analysant le taux de glycémie dans l’organisme. Celles-ci contrôlent la présence du glucose dans les larmes et peuvent en déterminer la quantité chaque seconde, selon les explications de la firme de Mountain View.

« Nous testons actuellement des lentilles de contact intelligentes qui sont conçues pour mesurer le taux de glucose dans les larmes à l’aide d’une petite puce sans fil et d’un capteur de glucose miniaturisé qui sont incorporés » directement dans la lentille, explique Google, qui imagine déjà le coup d’après : intégrer un dispositif qui émettra des signaux lumineux en cas de taux trop élevé ou trop bas.

L’entreprise américaine pense que son projet constitue une vraie alternative aux pratiques actuelles. Le moteur de recherche rappelle en effet que les personnes diabétiques doivent mesurer très régulièrement leur quantité de glycémie. Or, la méthode la plus courant consiste à se prélever une goutte de sang, ce qui implique de se piquer. C’est douloureux et pénible, dénonce Google.

Le projet mené par Google est encore à un stade expérimental, mais des contacts ont d’ores et déjà été pris avec l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux ( Food and Drug Administration). Google précise néanmoins avoir mené « plusieurs études cliniques » qui ont permis d’améliorer ses lentilles intelligentes. Cependant, une mise sur le marché n’est pas encore à l’ordre du jour.

Google n’est pas la première entreprise à travailler sur des lentilles intelligentes. Microsoft a exploré cette voie dès 2011, en partenariat avec l’université de Washington. Techcrunch signale que des initiatives similaires ont vu le jour en Suède, à l’université de Malmö, et ailleurs aux États-Unis, là encore pour évaluer la présence du sucre dans le sang.

Google s’intéresse à l’auto-évaluation de soi depuis quelques années maintenant. En 2007, la société a investi dans 23andMe, une société qui s’est spécialisée dans l’analyse du code génétique des clients, afin de leur indiquer s’ils présentent des prédispositions génétiques pour contracter certaines maladies. Cependant, les activités de 23andMe ont été suspendues sur décision de la FDA.

L’auto-évaluation de soi est un secteur qui tend à se développer, en témoigne les multiples bracelets connectés qui ont été dévoilés ces derniers mois lors des salons high tech. Certains projets vont plus loin encore. En Italie, des chercheurs ont mis au point un procédé qui pourrait permettre d’introduire un outil de diagnostic des maladies infectieuses dans un téléphone portable.

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