Alors qu’Age of Empires revient 20 ans plus tard sur le devant de la scène avec une édition définitive, et qu’un quatrième épisode est en préparation, un nouveau jeu de stratégie en temps réel « à l’ancienne » vient de voir le jour : Northgard. Disponible en accès anticipé depuis de longs mois, le voici enfin sorti officiellement, avec tous les modes promis, du solo au multi en passant bien sûr par la campagne. Cette dernière est d’ailleurs le chemin tout tracé lorsqu’on lance le jeu la première fois, puisqu’elle permet de se familiariser en douceur avec les mécaniques du jeu.
Northgard nous plonge donc dans un univers inspiré de la mythologie nordique, où les clans de vikings sont confrontés à la rigueur de l’hiver et à la férocité des créatures sauvages. L’objectif est donc d’accumuler suffisamment de ressources, nourriture et bois en priorité pour survivre, afin de se développer, tout en repoussant les adversaires et en éliminant les dangers, de la meute de loups aux valkyries corrompues, en passant par les vers de glace géants.
Pour cela, il faut maintenir un équilibre bien précis, pouvant être mis à mal par des événements aléatoires ou par la consommation accrue en hiver. Sans nous pousser à la précipitation, Northgard sait donc nous maintenir en haleine et captive grâce à un rythme maîtrisé.
De la bonne tambouille
Tout en puisant à droite et à gauche quelques concepts, Northgard parvient à créer une expérience intéressante et cohérente, qui offre une grande souplesse au joueur tout en se laissant prendre en main avec une grande facilité. Il existe ainsi différentes conditions de victoire, que ce soit par la guerre, l’économie, le savoir, ou encore avec des événements scénarisés dépendant de la carte. De la même manière, le titre permet d’ajuster très simplement et rapidement notre stratégie suivant les besoins du moment. Très simple, efficace, et par conséquent addictif.
Ce qui n’empêche pas le jeu de Shiro Games de décevoir sur quelques aspects. On regrette par exemple que le combat soit si peu développé : avec seulement trois unités différentes, difficile d’élaborer des stratégies pointues autres que le surnombre. La gestion des ressources étant au coeur du gameplay, l’offensive se joue plutôt sur la domination territoriale et l’expansion, petit lopin de terre par petit lopin de terre, ce qui devrait toutefois plutôt plaire aux joueurs qui sont moins versés dans l’art de la guerre.
Nos rois norois
Les six clans que l’on peut incarner ont d’ailleurs chacun leurs spécificités, avec des technologies et des compétences qui leur sont propres, et qui permettent d’orienter le joueur dans sa façon d’appréhender la partie. Néanmoins, il est dommage qu’ils ne soient pas plus différenciés, y compris sur le plan esthétique. Northgard se révèle toutefois particulièrement mignon, et surtout plein de vie : on se plait à regarder les villageois travailler et les créatures se balader, tout comme on apprécie de voir la météo évoluer. L’aspect cartoon, renforcé par les couleurs douces, donne au jeu un agréable cachet, tout comme les mélodies certes parfois un peu répétitives, mais soignées et agréables.
Si la campagne permet de se familiariser progressivement et efficacement avec les différentes mécaniques du jeu, le sel de Northgard tient dans le mode multijoueur, qui permet de jouer les gros durs avec d’autres vikings. Toutefois, que ce soit en solo ou en multi, le paramétrage des parties se contente d’en faire le minimum et ne propose pas de gestion directe de la fréquence et de la répartition des ressources ou des monstres, ni de leur férocité. C’est dommage, mais cela n’empêche pas de profiter du gameplay bien mijoté de ce plat scandinavo-bordelais.
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