Voyage dans le temps avec Spider-Man & Wolverine
Wolverine et ce bon vieux Spider-Man se retrouvent ici transportés des millions d’années dans le passé à la suite d’un braquage de pierres magiques. Alors qu’une météorite débarque à l’époque où ils ont atterri, synonyme de mort pour eux et les dinosaures présents, ils vont devoir surmonter leurs querelles personnelles pour voyager à travers l’histoire et faire face à des menaces aussi variées qu’Ego la planète vivante, le Phoenix ou encore le Mojoworld.
Le scénariste Jason Aaron associe ici le griffu canadien au dynamique et agaçant Spidey pour jouer sur la différence de caractère des deux héros, créant un décalage assez savoureux. Surtout, le format mini-série offre la possibilité à l’Américain d’assumer ses plus grands délires conceptuels, de l’utilisation du voyage dans le temps à celle respectueuse et décalée de certains personnages emblématiques de l’univers Marvel.
Une lecture idéale entre deux baignades, disponible chez Panini Comics dans un fin mais abordable Marvel Deluxe.
Daytripper, ou l’exploration de la vie brésilienne
Brás de Oliva Domingos, journaliste, est en charge de la rubrique nécrologique d’un journal de Sao Paulo. C’est aussi le fils d’un célèbre écrivain, une profession qu’il aurait lui-même aimé exercer.
Relativement intime avec la mort, la jeune plume se demande quand sa vie commencera vraiment. Chaque chapitre de Daytripper raconte un moment crucia,l à un âge différent de l’existence du personnage, pour mieux sonder des thèmes comme la nature même de l’existence, de l’amour, de la création ou encore de l’importance donnée à chacun des moments importants de nos vies.
Soyons clairs : Daytripper, au jour le jour est un chef d’œuvre absolu. Écrit et dessiné à quatre mains par deux frères, Gabriel Bà et Fàbio Moon, cette série en 10 chapitres est l’une des publications les plus poignantes et touchantes de cette décennie.
Plage ou pas plage, pour le coup, vous devez sauter sur Daytripper, au jour le jour.
Battling Boy, le jeune dieu en mission sur Terre
Battling Boy est un jeune garçon plein d’énergie, fils d’un dieu guerrier régnant sur un paradis technologique qui surplombre l’univers. Pour parfaire sa formation de guerrier divin, le puissant père envoie son fils sur une planète peuplée d’humains mais aussi de monstres assoiffés de sang. Il y sera équipé d’un ensemble de t-shirts enchantés offrant les pouvoirs de l’animal imprimé dessus, afin de libérer cette planète, qu’il ne pourra quitter qu’une fois sa mission achevée.
Doté d’un pitch simple et utilisant des mythes assez classiques de l’écriture super-héroïque, Battling Boy cache une énergie et un dynamisme bluffants. Au scénario et aux dessins, on retrouve une seule et même personne : Paul Pope, un artiste indépendant. Aussi bien inspiré par l’Europe que par le Japon, et évidemment les États-Unis, l’Américain procède à une synthèse assez passionnante de ses influences et de différents types de récits.
L’auteur signe d’habitude des œuvres plus radicales, plus punks et plus irrévérencieuses que ce Battling Boy. Mais en s’essayant à un récit plus léger et calibré, Paul Pope soigne le développement de ses personnages et de son univers, amené à s’enrichir au travers des tomes suivants et du spin-off déjà publié sur Aurora West. D’autant qu’il peut malgré tout se lâcher totalement graphiquement, affirmant son trait brut, son style grandiloquent et sa richesse dans le découpage.
Avec, en plus, un format assez petit, édité en France par Dargaud et Urban Comics, cet ouvrage est surement le plus adapté à la lecture de plage.
Le Redresseur de Torts, femme et super-baston
Butcher Baker, Redresseur de Torts met en scène un ancien super-héros retiré du métier pour prendre du bon temps dans des soirées que Silvio Berlusconi ne renierait pas. Il va alors rencontrer Dick Cheney, ancien vice-président de George W. Bush, et Jay Leno, qui lui proposeront une dernière mission : éliminer les derniers super-criminels enfermés en prison. Évidemment, cette opération capote et certains vilains vont vouloir se venger du camionneur déjanté.
L’ouvrage est aussi décalé et fou que ce que le pitch le laisse supposer. Le scénariste Joe Casey s’amuse ici comme un petit fou à dépeindre un super-héros totalement amoral, bien plus passionné par les femmes que par l’envie de faire le bien, et dont les méthodes radicales vont brouiller la frontière entre lui-même et ses opposants. Gras, irrévérencieux et prenant un malin plaisir à faire des doigts d’honneur à tout ce qui bouge, le récit offre une variation des plus funs de l’archétype du super-héros en slip.
Mais au delà d’une simple parodie, Butcher Baker, Redresseur de Torts s’illustre par des planches de Mike Huddleston à faire tomber quelques rétines de beauté. L’artiste jongle avec différents styles et couleurs, le tout dans avec un découpage évoluant constamment. La richesse narrative de son travail est hallucinante, et impose un rythme dynamique que l’on aurait presque envie de briser pour observer les détails de chaque planche. Une lecture légère, drôle, adaptée lors d’un après-midi ensoleillé.
La Bat-family en vacances toute l’année
Le terme kawaii est un adjectif japonais utilisé pour désigner tout ce qui est « mignon ». Le mot a dépassé les frontières pour devenir assez courant dans la pop culture.
C’est dans cette culture que s’inscrit Little Gotham, une vingtaine de petites histoires, beaucoup plus légères sur la galerie de personnage entourant Batman et faisant référence à différentes saisons de l’année ainsi qu’à différentes fêtes nationales : Thanksgiving est l’occasion pour le Pingouin de protester contre le traitement des dindes, l’Hiver réveille les ardeurs de Mr Freeze quand la Saint-Valentin est le témoin de l’amour complexe entre Harley Queen et son tendre J…
Biberonnés à la série animée Batman de Bruce Timm et ayant travaillé avec Paul Dini sur Detective Comics, c’est le dessinateur Dustin Nguyen qui a imaginé cette version coloré du chevalier noir. Réutilisant la riche mythologie du personnage, l’artiste américain d’origine vietnamienne offre, aux côtés du scénariste Derek Fridolfs, un ensemble de petits récits légers, assez divertissants et surtout magnifiques.
Jouant sans cesse avec les particularités du calendrier américain, tout l’album de 300 pages assume un mélange entre style graphique très enfantin entre comics et manga et petits scénarios bien plus malins qu’il n’y paraît, souvent riches d’un propos intéressant sur différents aspects de l’univers de Batman. Si vous aimez le chevalier noir, les choses mignonnes, et que le mélange ne vous effraie pas, Little Gotham est fait pour vous.
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