Shonen, Shojo, Seinen… l’univers de la bande dessinée nippone est vaste et vous êtes un peu perdu dans l’offre pléthorique de sagas. Pour vous aider à choisir vos premières lectures, Numerama vous partage sa liste des meilleurs mangas shonen à découvrir.

Le manga est un monde bien particulier. À la fois homogène, grâce à des codes scénaristiques et graphiques plus ou moins partagés, et extrêmement diversifié dans les thématiques abordées, les univers créés et les personnages développés. Le manga, c’est un univers à part entière, avec ses références, ses classiques. 

Pour celui ou celle qui ne connaît pas, il est aisé de se perdre dans les dizaines de références qui peuplent les rayons. Alors, cette sélection désire vous accompagner dans votre découverte.

Notre sélection des meilleurs mangas shonen :

Ce guide n’a pas la prétention d’être exhaustif. Nous avons fait le choix d’écarter certaines excellentes séries, mais excessivement longues, qui nécessitent un budget solide pour être à jour. Ainsi, nous ne parlerons pas de Dragon Ball, ni de One Piece ou de Naruto. Ces œuvres valent le coup d’être lues, mais si vous débutez dans le manga, des séries plus courtes s’avèrent plus accessibles.

Sont listés ci-dessus des mangas parfaits pour mettre un premier pas dans le monde de la bande dessinée nippone. Ces titres sont évidemment déjà connus des fans, mais constituent une bonne porte d’entrée. Ils conviennent tout à fait à un public adolescent et à certains enfants, comme aux adultes. Les séries ont pour la plupart moins de trente tomes.

Allez, c’est parti !

Les carnets de l’Apothicaire

Parmi les mangas les plus intéressants du moment, Les carnets de l’Apothicaire nous plonge dans la Chine impériale et le quotidien de Mao Mao, une jeune apothicaire vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial. Si elle espère y rester discrète, son intelligence et sa curiosité la place rapidement au centre de toutes les affaires au sein de la cour. Enquêtes mêlant poisons, intrigues politiques et mystères médicaux sont ainsi au centre du manga, qui offre une immersion riche dans un monde si proche mais en même temps si lointain du Japon avec la Chine. Le manga propose également une mise en lumière du rôle des femmes dans des sociétés historiques complexes, de l’impératrice à la plus simple des servantes.

Les Carnets de l'Apothicaire - Tome 11
Les Carnets de l’Apothicaire – Tome 11 // Source : Montage Numerama

Au-delà de cette intrigue déjà très passionnante, Les carnets de l’Apothicaire offre surtout un style graphique très poétique et très plaisant pour les yeux, grâce à un dessin très soigné qui créent une atmosphère majestueuse à l’image de la Chine impériale. L’oeuvre est aussi, malgré son intrigue, ouvert à tout les types de lecteurs, grâce à un savant mélange de suspens, de romance et aussi d’humour à retrouver chez Ki-Oon.

My Hero Academia

Dans un monde où 80 % de la population possèdent des super-pouvoirs appelés alter, les 20 % de la population restante sont mis à l’écart. Parmi eux, se trouve Izuku. Ce jeune collégien est un fervent admirateur du plus grand héros du moment : All Might. Izuku rêve d’intégrer la prestigieuse école des super héros, mais dépourvu d’alter, ses chances d’y parvenir sont infimes. Alors que tout le monde le décourage et le convainc d’abandonner, il croise le chemin de son idole. Face à la détermination du jeune homme, All Might lui ouvre les portes de la Hero Academia. C’est un rêve qui devient réalité pour Izuku, mais qui signe aussi le début d’un long parcours.

Les dessins ne sont pas aussi lisses que certaines grandes licences, ce qui apporte un certain charme au manga. L’histoire est bien rythmée avec un bon équilibre entre les scènes d’action et les passages plus calmes qui narrent la vie lycéenne. Les planches sont dynamiques et l’auteur nous régale par son alternance de dessins simplistes, qui tendent vers la caricature pour souligner les scènes comiques, et les dessins plus précis et détaillés lors des moments plus sérieux.

Couverture du premier tome de My Hero Academia
Couverture du premier tome de My Hero Academia // Source : Montage Numerama

À la frontière des grands Marvel et de l’univers des comics DC, le manga fait aussi penser au film Kick-Ass, qui met en scène une personne lambda se donnant pour mission de combattre le mal. Cette narration autour de monsieur tout le monde permet à quiconque de s’identifier. Sans tomber dans la caricature vulgaire, ni dans le discours moralisateur, My Hero Academiaparvient à passer un message subtil autour de la persévérance, avec humour et sans jamais se prendre trop au sérieux. Ses personnages sont pourtant bien stéréotypés au début de l’histoire. Cependant, l’auteur parvient à les faire évoluer tout au long de la saga, ce qui provoque un attachement chez le lecteur qui ne demande qu’à connaître la suite de leurs aventures.

Facile à lire avec une histoire entraînante et parsemée de scènes comiques, My Hero Academia est accessible aux jeunes lecteurs d’une douzaine d’années. Il est tout simplement génial pour commencer dans l’univers des mangas.

Spy X Family

Twilight est l’un des agents secrets le plus renommé du pays. Sa mission ? Infiltrer le groupe de parents d’élèves de la plus grande école de l’aristocratie. Le problème : Twilight n’a pas d’enfants. Il se crée alors une identité de toutes pièces et se fait appeler Loid Forger. À la recherche des membres de sa famille modèle, il va faire la rencontre d’Anya, une petite fille capable de lire dans les pensées. Il finit par l’adopter sans être au courant de sa petite particularité. Il fait ensuite la rencontre de Yor. D’apparence timide et réservée, Yor est en fait une tueuse à gages, mais garde son activité secrète. Un espion, une petite fille télépathe et une maman tueuse à gage, la famille Forger est au complet. Chacun ignore les activités des autres et tous œuvrent pour un bien commun sans ouvertement le savoir.

Ambiance cartoon et action sont au programme. Les dessins sont mignons, mais soignées et dégagent une certaine innocence que l’on retrouve chez Anya. Le découpage est bien pensé et donne un rythme fluide. L’intrigue prend place efficacement et assez naturellement. Le comique de situation est omniprésent et les scènes jonglent entre action, espionnage et vie quotidienne. Les protagonistes se découvrent et apprennent à vivre ensemble avec chacun leurs desseins qu’ils prennent soin de garder secrets.

Couverture du premier tome de Spy X Family
Couverture du premier tome de Spy X Family // Source : Montage Numerama

C’est frais, c’est doux, drôle et en même temps, ça ne manque pas d’action ni de rebondissements. Ce manga a fait un carton à sa sortie en France, notamment depuis son adaptation en anime en 2022.

Il convient aux lecteurs à partir de 12 ans, il est le manga qu’il vous faut pour commencer, d’autant plus qu’il n’est sorti qu’une dizaine de tomes.

Du Mouvement de la Terre

En dehors des mangas les plus populaires, de nombreux mangas proposent des histoires très originales mais souvent mises de côtés. Pourtant, c’est généralement en s’éloignant des sentiers battus que l’on trouve les plus belles pépites. Du Mouvement de la Terre est l’une de ces pépites, en se présentant comme une aventure scientifique qui suit Rafal, un jeune prodige de la science dans sa rencontre avec Hubert, un homme emprisonné pour avoir étudié l’héliocentrique. À l’époque du manga, situé au XVe siècle, cette théorie va à l’encontre des courants de pensés validés par l’Eglise et est même considérée comme une hérésie.

Du Mouvement de la Terre
Du Mouvement de la Terre // Source : Montage Numerama

La profondeur intellectuelle et les thèmes universels – recherche de la vérité, la persécution des penseurs et lutte contre l’obscurantisme- sont des raisons à elles seules pour lire ce manga. Mais l’oeuvre se distingue aussi
par sa narration non linéaire, qui présente différents personnages à travers les âges, chacun contribuant à sa manière à l’avancement de la théorie héliocentrique. Cette structuration permet d’explorer les différentes avancées autour de l’héliocentrique et les différents défis rencontrés par ceux qui ont osé défier les dogmes établis à différentes époques.

Du Mouvement de la Terre est un peu dans la veine de manga comme Vagabond, avec une vraie dimension scientifique qui s’ajoute à la réflexion philosophique. Cela pourrait laisser penser que ce manga ne s’adresse pas à tout le monde. Mais c’est justement en racontant cette histoire par un manga que son auteur Uoto souhaite atteindre le plus de personnes possibles dans cette série de 8 tomes éditée en France par Ki-Oon.

Fullmetal Alchemist

Bienvenue à Amestris, un État militaire où l’alchimie est une science universelle. Les jeunes frères Edward et Alphonse Elric parcourent le pays avec un but bien précis. En voulant ressusciter leur défunte mère, ils ont outrepassé un tabou de l’alchimie : la transmutation humaine. En plus d’essuyer un cuisant échec, « Ed », l’aîné, perd un bras et une jambe tandis que son cadet, « Al », y laisse carrément son corps — son esprit se retrouve alors enfermé dans une armure, carcasse vide dans laquelle il ne ressent ni la faim, ni la fatigue, ni la chaleur. Pour retrouver ce qui leur a été pris, les deux protagonistes recherchent la légendaire pierre philosophale.

Afin de faciliter leur quête, Ed, particulièrement doué dans la discipline, devient, à l’âge de 12 ans, un alchimiste à la solde de l’État et obtient le surnom de Fullmetal en raison de son bras et de sa jambe métalliques. Dans leurs aventures, les deux frères vont se retrouver sur les traces d’un complot génocidaire qui implique les plus hautes autorités de la nation.

Couverture du premier tome de Fullmetal Alchemist
Couverture du premier tome de Fullmetal Alchemist // Source : Montage Numerama

Ce manga est un bijou. Ses personnages ont des personnalités complexes, son univers est riche, cohérent et bénéficie d’un background culturel et historique très développé. L’immersion du lecteur est totale. D’autant plus que l’œuvre amène à développer des réflexions politiques, philosophiques et mythologiques. Dans un monde où tout est régi par le principe d’échange équivalent, quelle est la valeur de la vie humaine ? Jusqu’à quel point l’État peut-il contrôler — et manipuler — le peuple ?

Plusieurs intrigues secondaires viennent enrichir le manga sans que l’auteur se perde dans le développement de son histoire principale. Rire, dégoût, tristesse, colère, soulagement : la mangaka maîtrise parfaitement son récit et nous fait passer par toutes les émotions imaginables. Elle alterne parfaitement scènes d’action, discussions essentielles à la compréhension de l’univers, moments légers et retournements dramatiques de situations. Le tout est sublimé par une patte graphique qui retranscrit à merveille une ambiance très 20e siècle avec une bonne dose de steampunk.

Une histoire haletante et intelligente, des personnages attachants, de la baston et de l’humour. Fullmetal Alchemist est un incontournable.

Death Note

Ce nom, vous l’avez forcément déjà entenduDeath Note est l’un des mangas les plus populaires du monde et a propulsé ses deux auteurs au rang de stars du milieu — alors que le scénariste utilise un nom d’emprunt et que presque personne ne connait sa véritable identité. Cette œuvre raconte l’histoire de Light Yagami, un lycéen qui trouve par hasard un mystérieux carnet. Rapidement, il se rend compte qu’il peut tuer une personne en y écrivant son prénom et son nom. Il est même possible de décider de l’heure, du jour et de la cause du décès. Le protagoniste fait ensuite la rencontre de Ryuk, le dieu de la mort propriétaire du carnet et décide d’utiliser son nouveau terrible pouvoir pour nettoyer la Terre de tous ses criminels. Assassin, magnat de la drogue, voleur… Plus aucun malfrat n’échappe à la justice implacable et cruelle de Light Yagami qui se fait très vite passer pour une puissance divine surnommée Kira.

Rusé, très sûr de lui et un brin narcissique, le lycéen est persuadé d’agir pour le bien de la planète. Or, au fur et à mesure que l’intrigue avance, c’est lui qui devient le pire criminel du monde. Ses actions attirent l’attention de tous les gouvernements et des agences d’espionnage et c’est ainsi qu’intervient le meilleur détective de la planète, à l’identité secrète et à la personnalité excentrique. Nom de code : L. Celui-ci se lance dans une bataille psychologique avec Kira où le but est de découvrir en premier l’identité de l’autre.

Couverture du premier tome de Death Note
Couverture du premier tome de Death Note // Source : Montage Numerama

L contre Kira, c’est un duel d’intelligence insoutenable. Le suspense ne fait que monter en puissance tout au long de l’œuvre et devient étouffant. Le manga bouscule avec brio les valeurs du manichéisme en remettant profondément en question la différence entre le bien et le mal. Car au fond, Light est animé par l’intention utopiste d’améliorer le monde, mais c’est sa démarche qui est vicieuse et macabre. Plus encore, on ne peut s’empêcher de se demander ce que l’on ferait avec un tel carnet, de se demander quel nom on y inscrirait. Et le simple fait de se poser la question met déjà mal à l’aise.

Côté graphisme, le dessin est léché, droit, très ordonné et illustre à merveille les fortes capacités de raisonnement des deux adversaires. Le lecteur plonge littéralement dans les méandres de l’esprit humain et se rend compte du génie terrifiant dont il peut faire preuve. Tout simplement jouissif.

Frieren

Dans la grande majorité des œuvres de pop culture, nous nous demandons souvent ce que deviennent les héros après leur victoire sur le « grand méchant ». C’est justement ce que raconte Frieren en nous proposant de suivre de l’elfe éponyme, membre d’un groupe de héros légendaire qui s’est séparé après avoir battu le plus grand démon de son monde. Mais pour Frieren, qui a un rapport au temps bien différent de celui des humains, une nouvelle aventure commence lorsqu’elle constate, cinquante ans plus tard, les vieillards que sont devenus ses amis et la courte échelle de la vie humaine.

Frieren // Source : Montage Numerama
Frieren // Source : Montage Numerama

Dans un monde fantaisiste, Frieren entreprend un voyage solitaire pour mieux comprendre l’humanité et les compagnons de son passé. Le manga explore ainsi la lenteur de l’existence d’un être immortel, confronté à des vies humaines bien éphémères. Une véritable oeuvre philosophique qui propose également de nombreux moments d’actions qui sauront attirer les amateurs de magie et de combats grâce à un dessin très épuré et parmi les plus agréables du moment.

En somme, Frieren est tout simplement l’un des, si ce n »est le meilleur manga de ces dernières années. On parle en effet d’un manga plusieurs fois récompensé : prix culturel Tezuka Osamu dans la catégorie Nouveau Créateu en 2021, prix Shogakukan Manga et prix Kodansha Manga en 2024… Ces distinctions témoignent de la qualité de l’œuvre et de son impact dans le paysage du manga contemporain. 

Radiant

Dans un monde fantaisiste, des monstres appelés Nemesis tombent du ciel et attaquent les êtres humains. Heureusement, des hommes et des femmes luttent contre ces bêtes mal intentionnées. Il s’agit des sorciers. Mais, au lieu d’être perçus comme des sauveurs, ils sont essentiellement craints par la population, voire détestés.

Cela s’explique par le fait que ces derniers ont survécu à leur premier contact avec les Nemesis — alors qu’on est censé en mourir — et ont ainsi obtenu une immunité contre le pouvoir létal des créatures. Mais cela a un prix et les sorciers sont tous en quelque sorte contaminés à vie. Certains se voient pousser des cornes sur la tête, d’autres souffrent de maux de crâne permanents : à chacun sa malédiction. Ces chasseurs sont alors fréquemment traités « d’infectés ».

Seth est un apprenti sorcier. Le jeune garçon rêve de trouver une solution permanente au fléau des Nemesis. Son idée est simple : il suffit de détruire le mal à sa source. Ainsi, notre héros se lance à la recherche du Radiant, le prétendu berceau des créatures dévastatrices.

Couverture du premier tome de Radiant
Couverture du premier tome de Radiant // Source : Montage Numerama

La patte française se fait clairement ressentir dans cette œuvre puisque Tony Valente y aborde des problématiques assez inconnues au Japon. Par exemple, dans Radiant, il est souvent question de racisme et de flux migratoire. Par son intrigue, la bande dessinée dénonce l’irrationalité du discours que l’on retrouve souvent dans les cercles d’extrême droite et xénophobes qui souhaitent à tout prix voir la criminalité comme le seul fait des immigrés… ou tout simplement, des gens différents.

Les graphismes sont extrêmement agréables et n’ont absolument rien à envier aux bandes dessinées nippones. Radiant est d’ailleurs vendu au Japon et prouve sa légitimité même au pays natal du manga. Celui-ci utilise habilement les codes basiques du genre pour se les réapproprier. Il s’agit de l’une des meilleures preuves qu’un manga de qualité n’a pas besoin forcément de venir du pays du Soleil-Levant.

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