Lors de l’édition 2025 de la gamescom, le prometteur et ambitieux Crimson Desert était jouable, le temps d’une longue démo. Pendant une heure, on a surtout cherché à se dépatouiller des mécaniques complexes du jeu.

Durant ma carrière de journaliste spécialisé dans les jeux vidéo, j’ai eu l’opportunité de tester plusieurs dizaines de jeux en avant-première, avec des aperçus épousant divers formats. Présentations hands-off (sans jouer), courtes démos de dix minutes, longues séquences s’étalant sur plusieurs heures… Les éditeurs ont l’embarras du choix pour montrer leurs jeux dans les conditions qui semblent idéales à leurs yeux. Mais c’est un exercice loin d’être facile et, parfois, un jeu est inadapté à la preview. C’est sans doute le cas de Crimson Desert, qui était jouable à la gamescom 2025.

Si vous suivez de près ou de loin l’actualité vidéoludique, alors vous êtes forcément tombé sur des vidéos de Crimson Desert. Développé par Pearl Abyss, il est tout à la fois ambitieux et prometteur. À tel point qu’il vient d’être repoussé au premier trimestre 2026, alors qu’il devait sortir à la fin de cette année. Les développeurs souhaitent se laisser plus de temps pour peaufiner une expérience qui s’annonce particulièrement riche et complexe. Pear Abyss nous propose effectivement un jeu d’action/aventure prenant place dans un monde ouvert vaste, qui rappelle autant The Legend of Zelda: Breath of the Wild que The Witcher 3: Wild Hunt.

Crimson Desert // Source : Pearl Abyss
Crimson Desert // Source : Pearl Abyss

On a joué à Crimson Desert, et c’est hyper complexe

Notre démonstration de Crimson Desert a duré environ une heure. Elle s’est découpée en deux portions. La première a pris la forme d’un court, mais dense tutoriel prenant place dans un environnement fermé. Et c’est là que les ennuis ont commencé : en moins de dix minutes, il était nécessaire d’apprendre plusieurs combinaisons de touches pour combattre et/ou accomplir des tâches en apparence simples (brandir un drapeau).

En toute transparence, on n’a pas eu le temps de tout digérer et on imagine que le jeu final s’appuiera sur une introduction bien plus didactique, avec un apprentissage pas à pas. Là, on a eu l’impression de se mettre à l’escrime avec l’obligation d’apprendre toutes les subtilités de la discipline en un éclair.

La deuxième portion nous a lâché à un moment de l’histoire où le héros charismatique, prénommé Kliff, doit prêter mainforte à une armée pour reprendre des territoires assiégés (c’est ce que nous avons compris, en tout cas). Là encore, on a eu le sentiment d’être plongé dans le grand bain sans avoir eu le temps d’apprendre à nager au préalable. La narration sera, semble-t-il, bien plus accueillante quand on lancera Crimson Desert depuis le début. En attendant, sans la possibilité de s’immerger dans son univers, c’est plutôt compliqué à comprendre.

Crimson Desert // Source : Pearl Abyss
Crimson Desert // Source : Pearl Abyss

Malgré toute l’opacité qui a entouré cette première rencontre avec Crimson Desert, force est de reconnaître que nous avons eu l’occasion d’apprécier les bonnes sensations offertes par son gameplay. Sa complexité cache en toute logique une richesse qui permet à Kliff d’être surpuissant sur le champ de bataille. Pour battre les ennemis, au sein d’affrontements de masses, il dispose d’un arsenal et d’une palette de coups sans équivalent — sans oublier les nombreux pouvoirs.

De quoi préfigurer des situations variées et proposer une liberté totale, au sein d’un monde en proie à la guerre totale, avec l’ambiance qui va avec (spoiler : c’est violent) et un rendu visuel impressionnant au regard de l’étendu des décors (et des effets qui s’accumulent à l’écran).

Malgré les quelques péripéties de compréhension, on en ressort curieux. Le titre affiche suffisamment d’arguments qui, s’ils arrivent à s’enchevêtrer correctement, pourraient accoucher d’une épopée vaste et addictive. Crimson Desert a encore des choses à prouver, à commencer par une capacité à maîtriser tout ce qu’il cherche à accomplir. Mais si tout s’imbrique bien ensemble, avec cohérence et un juste dosage, alors on est au-devant d’un possible très, très grand jeu. En tout cas, il faudra plusieurs heures pour digérer toute sa profondeur.

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