Alors que son neuvième album est sorti il y a une semaine, Moby a relevé une situation inattendue : l’un des titres de son nouvel album librement téléchargeable sur Internet se révèle également être le morceau le plus téléchargé sur iTunes.

La diffusion gratuite et légale d’un morceau de musique peut-elle avoir un impact sur les ventes de ce dernier ? C’est typiquement la question qui se pose dans l’éternel débat sur la libre circulation des contenus culturels sur Internet.

Beaucoup redoutent dans l’industrie culturelle qu’une telle évolution pourrait non seulement détruire ce secteur économique, mais en plus mettre en danger la culture elle-même.

Si les avis sont partagés sur cette question, Moby a récemment relevé une situation étonnante concernant l’un de ces titres, « Shot in the Back of the Head ». Pour donner un avant-goût de son prochain album, « Wait for Me », l’artiste de musique électronique avait décidé de mettre en ligne ce morceau pour faire patienter ses fans.

Or, depuis la sortie de l’album le 30 juin dernier, l’album s’est non seulement placé en tête des ventes en Europe, mais en plus le morceau de l’album le plus vendu sur iTunes est… « Shot in the Back of the Head ».

Dans un courrier adressé à Bob Lefsetz, une des figures de l’industrie musicale américaine, Moby a relaté cette étrange histoire : « l’album vient juste de sortir et il serait premier dans le classement européen. Donc, c’est bien. Mais il y a quelque chose d’amusant : le titre qui s’est le plus vendu sur iTunes est « Shot in the Back of the Head ». Et pourquoi c’est amusant ? Parce que c’est le morceau que nous avions donné gratuitement depuis deux mois et que nous sommes toujours en train de le distribuer gratuitementÉtrange« .

Comme le rappelle Torrentfreak, nous avions déjà le principe que le téléchargement gratuit d’une musique ne pouvait pas être considéré comme un titre invendu. Désormais, va-t-on se diriger vers l’idée qu’un téléchargement gratuit augmente les ventes commerciales d’un titre ou d’un album ?

Rappelons au passage que Moby avait tenu des propos plus explicites réce mment. Suite à la condamnation très lourde de Jammie Thomas, condamnée à payer 1,92 millions de dollars pour 24 morceaux téléchargés sur Kazaa, Moby avait souhaité voir la RIAA démantelé, choqué de voir que de telles sanctions pouvaient être prononcées.

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