Le service de pré-plainte en ligne s’ouvre aux discriminations, propos haineux, menaces de violence, diffamations et injures. Il est testé pendant un an.

Vous êtes l’objet d’une discrimination, de propos haineux, de menaces de violence, de diffamation ou d’injure ? Vous pouvez dès à présent vous manifester auprès des forces de l’ordre en signalant le problème par Internet. Comment ? En vous rendant sur le site des pré-plaintes en ligne, qui jusqu’à présent ne permettait que de signaler une atteinte aux biens (vols, dégradation, escroqueries…).

L’extension du dispositif a été officialisée jeudi 5 juillet par le ministère de l’Intérieur. Elle était attendue depuis quelques semaines : début mai, le gouvernement a fait publier un décret préparant l’élargissement de la pré-plainte en ligne à d’autres situations que les atteintes aux biens. Il faut toutefois noter que ce mécanisme est opéré « à titre expérimental ».

Un projet expérimental d’un an

Très satisfaite de ce développement, la place Beauvau déclare que ce dispositif « permettra de libérer la parole des victimes d’actes racistes et antisémites » en leur permettant plus facilement de signaler des méfaits qui sont commis par un auteur inconnu, parce que celui-ci se cache derrière un pseudonyme — une protection évidemment illusoire, car il est aisé de remontrer jusqu’à un internaute.

Il faut toutefois bien comprendre que la pré-plainte en ligne n’est pas une plainte en ligne. Si vous pouvez commencer de chez vous, il vous faudra terminer la procédure dans une brigade de gendarmerie ou un commissariat de police afin de signer votre dépôt de plainte et connaître les suites qui lui seront réservés. Cette extension de pré-plainte sera testée pendant un an.


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