La cour des comptes a observé la gestion pour l'année 2012 des comptes de la présidence de la République, occupée d'abord par Nicolas Sarkozy puis par François Hollande. S'attardant sur la cellule Internet, elle a relevé une baisse notable des dépenses dans ce poste suite à certains réajustements.

Lancé à la fin des années 90, le site web de l'Élysée a évolué au fil des présidents de la République française, du haut débit et des nouvelles technologies. Aujourd'hui, la dernière révision de la plateforme, décrite comme plus interactive et articulée autour d'une frise chronologique, date du mois de décembre. Certains choix, pris lors du mandat de Nicolas Sarkozy, ont été annulés… entraînant quelques économies.

C'est la cour des comptes qui le dit. Ausculté par Europe 1, le dernier rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République écrit que "la dépense entre le 1er janvier et le 15 mai 2012 s'est élevée à 373 809 € ce qui représente 67,8 % du total de la dépense de l'année". Après l'élection et sur les 7,5 mois restants, les services de Didier Migaud notent un ralentissement des dépenses.

"Sur la période du 15 mai 2012 à la fin de l'année 2012, le montant de la dépense s'est élevé à 180 000 €. Par ailleurs, il n'y a plus de site Internet spécifique dédié à la conjointe du président, financé par le budget de la présidence (pour un coût de 330 000 € en 2011 et de 80 000 € en 2012) : il existe aujourd'hui une rubrique au nom de la compagne du président sur le site de la présidence", poursuit le rapport.

Le budget pour la cellule web de l'Élysée est donc moindre, mais ce n'est pas nouveau. Fin décembre, la petite équipe en charge du site expliquait à l'AFP avoir "dû composer avec un budget serré" et baissé les effectifs "de huit à six personnes", incluant deux ingénieurs chargés de la partie technique du site. Une internalisation qui a permis de diviser "par quatre les coûts de maintenance", selon la cellule.

Cependant, tout n'a pas été géré en interne. L'habillage graphique, l'accessibilité et l'hébergement sont confiés à des sociétés extérieures. Le budget ? 50 000 euros, selon la cellule, qui a tenu à préciser à l'agence de presse que le souci lors de la conception du site a été de faire appel à de la "technologie française". Et cela concerne même la police d'écriture.

Véritables vitrines de la France, les sites web tels que France.fr ou Elysée.fr ont parfois provoqué de vifs commentaires pour les dépenses qu'ils ont pu occasionner. Le site France.fr est un exemple particulièrement criant, puisque la première version du site aurait coûté 4 millions d'euros, selon une évaluation du Canard Enchaîné, tandis que sa rénovation a bénéficié d'un budget de 800 000 euros.

Moins institutionnel mais relié à Carla Bruni-Sarkozy lorsqu'elle était Première dame, le site web CarlaBruniSarkozy.org a également fait débat lorsqu'il a été découvert que le Fonds mondial de lutte contre le sida a versé 132 756 euros à une entreprise baptisée La Fabrique du Net, pour réaliser la partie "lutte contre le sida " du site… alors composée de quelques pages WordPress.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.