Au début du mois, nous racontions comment la plateforme de jeux vidéo Steam impose ses nouvelles conditions contractuelles aux joueurs. Lorsqu'il modifie son contrat, ce qu'il peut faire à tout moment et pour y ajouter n'importe quoi, Steam affiche les modifications au lancement du logiciel qui permet d'accéder à la ludothèque accumulée par achats successifs. Mais si le joueur décide de dire "je ne suis pas d'accord" avec les nouvelles conditions d'utilisation de la plateforme, le logiciel se ferme immédiatement. Le client qui a acheté des jeux sur Steam doit obligatoirement accepter le nouveau contrat s'il veut continuer à jouer aux jeux qu'il a achetés sous la gouvernance d'un ancien contrat.
Nous avions attendu deux semaines que Steam nous réponde avant de publier cet article, en ayant pris soin de passer à la fois par le service de support clients, et par la voie du responsable des relations presse de Valve, qui édite la plateforme. Aucun des deux ne nous avait répondu.
Doug Lombardi, le chargé presse de Valve, n'a toujours pas répondu à nos questions ; en revanche le service clients l'a fait quatre jours après la publication de notre article.
"Notre Accord de Souscription Steam (ASS) décrit les conditions dans lesquelles nous acceptons de faire affaires avec nos clients", nous rappelle la plateforme (qui semble indiquer que la réciproque est vraie aussi). "Comme indiqué dans le précédent ASS, Valve se réserve le droit d'en changer les termes périodiquement".
Après nous avoir assuré que "nous pensons que le nouvel AAS est bon pour nos clients" (le joueur s'engage à ne pas porter plainte en justice en cas de litige, mais à passer par le service d'arbitrage privé que Steam a choisi et qu'il paye), l'éditeur confirme que "si vous n'êtes pas d'accord avec notre service sur ces termes, alors vous ne pourrez pas accéder à votre compte Steam". Point.
Nous avons demandé au service clients si cela voulait dire qu'il n'était proposé aucune compensation financière d'aucune sorte pour les joueurs qui ont acheté des jeux par le passé sur Steam, et qui ne peuvent plus y jouer parce qu'ils n'acceptent pas les modifications contractuelles décidées unilatéralement par la plateforme.
"Comme la plupart des produits logiciels, nous ne proposons pas de remboursement ou d'échange sur les jeux, les DLC (contenus additionnels, ndlr), ou sur les items achetés dans les jeux sur notre site web ou à travers le client Steam", confirme l'éditeur. Il ajoute, légèrement hors-contexte, que "nous ne ferons d'exception et ne rembourserons les précommandes que si la demande est reçue avant la sortie du jeu".
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !