Twitter, Facebook et YouTube ont été rendu inaccessibles pendant la nuit de jeudi à vendredi en Turquie, sans explications officielle.

Le blocage ne semble pas général, mais plusieurs témoignages affirment depuis jeudi soir que les Turcs auraient eu de nouveau des difficultés à accéder à des sites internet comme Twitter, Facebook ou Twitter. «  Les internautes en Turquie sont contraints d’utiliser un VPN pour accéder à leurs comptes de médias sociaux », constate Private Internet Access, qui livre justement de tels services. Le prestataire indique qu‘il s’agirait de « la deuxième tentative par la bloquer de bloquer Facebook, YouTube et Twitter ce mois-ci ».

L’information est confirmée par le groupe Turkey Blocks, qui note que le blocage aurait été levé tôt ce vendredi matin. Il précise qu’Instagram était également bloqué, mais par un seul FAI dans le pays, Superonline. Les blocages ont été confirmés par les FAI TTNet, Uyudet et Superonline, et ont également été appliqués par les opérateurs mobiles Turkcell, Vodafone et Avea.

La raison de ces nouveaux blocages est inconnue, mais il pourrait s’agir d’une application d’une loi du 11 juillet 2016, qui autorise l’État à suspendre en tout ou partie l’accès à internet en cas d’état de guerre, ou quand la sécurité nationale est en jeu. À la suite de la tentative de coup d’état du 15 juillet dernier, le président Recep Tayyip Erdo?an a décrété l’état d’urgence, et notifié au Conseil de l’Europe le fait que la Turquie dérogerait pendant cette période à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH).

Dans ces conditions, il n’est pas sûr que la Turquie viole encore formellement la CEDH. En décembre 2015, la Cour européenne avait condamné la Turquie pour avoir bloqué YouTube. Le blocage avait cependant duré deux ans, ce qui lui donnait un caractère d’une particulière gravité.

« YouTube est un site web d’hébergement de vidéos sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, regarder et partager des vidéos et […] il constitue à n’en pas douter un moyen important d’exercer la liberté de recevoir ou de communiquer des informations et des idées », avait jugé la cour.

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