L’arrivée du système de reconnaissance des visages sur Facebook est accueillie avec prudence par les autorités de contrôle en Europe. Le groupe de travail G29 chargé de la protection des données conteste l’activation par défaut de cette fonctionnalité, sans l’accord des membres du site.

Facebook sera-t-il obligé de revoir son nouveau système de reconnaissance faciale ? Alors que le site web a annoncé la généralisation de cette fonctionnalité à tous les inscrits, les autorités de contrôle en Europe, réunies au sein du G29, se sont mis en mouvement. Le groupe de travail sur la protection des données, dont est membre la CNIL, souhaite se pencher en particulier sur le marquage des photos.

« Le marquage des personnes sur les photographies ne devrait survenir qu’avec le consentement éclairé des personnes » a expliqué Gerard Lommel, membre du groupe de travail G29 et président de la Commission nationale pour la protection des données au Luxembourg. Ce consentement ne peut pas être validé par défaut, a-t-il ajouté dans un entretien accordé à Business Week. Une première enquête pourrait survenir en Irlande.

Les inquiétudes des membres du groupe de travail sur la protection des données portent sur la manière dont a été introduit ce nouveau système. Le marquage est activé par défaut, obligeant l’utilisateur qui ne souhaite pas participer au programme à se rendre dans les réglages du réseau social pour décocher l’option. Les autorités de contrôle souhaitent que Facebook inverse le réglage en désactivant par défaut cette fonctionnalité.

Ce n’est pas la première fois que les réglages de Facebook ont attiré l’attention de l’Union européenne. L’an dernier, la Commission européenne s’est intéressée à la manière dont les mineurs âgés de 13 à 17 évoluent sur le site communautaire et s’ils savent régler avec précision les paramètres de confidentialité.

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