L’expression est celle du député socialiste Jean-Jacques Urvoas, qui avait cru y voir une insulte ou à tout le moins du mépris à l’encontre de ceux qui s’opposaient par des arguments de droit à la loi sur le renseignement dont il était le rapporteur. Elle est reprise comme un étendard par un groupe de juristes et bénévoles de La Quadrature du Net, French Data Network (FDN) et FFDN, qui enchaînent depuis un an les recours en justice contre des textes législatifs et réglementaires adoptés par le gouvernement.
Les « exégètes amateurs », qui ont désormais leur compte Twitter et qui auront bientôt leur site internet dédié, sont un groupe d’une petite dizaine de personnes très motivées qui se réunit tous les lundis pour discuter des lois ou décrets adoptés ou en cours d’élaboration et analyser leur impact.
2 heures qui valent vraiment la peine
Et surtout, lorsque nécessaire, pour co-écrire les argumentaires juridiques qui peuvent servir à d’autres associations, voire préparer les recours qui peuvent être déposés devant le Conseil d’État — à ce jour six ensembles de recours ont été formés, essentiellement contre l’accentuation de la surveillance des internautes et des atteintes à la liberté d’expression et de communication.
C’est pour présenter l’activité de ce groupe d’« exégètes amateurs » que Benjamin Bayart (FDN, FFDN, Quadrature du net) et Christopher Talib (Quadrature du net) ont livré avec humour mais sérieux, lors du Bazar du Libre à Toulouse, une revue relativement complète et extrêmement pertinente des problématiques liées à l’enchaînement des lois sécuritaires et à leur mode d’adoption.
La conférence dure près de deux heures, mais ce sont deux heures de votre temps qui vous apporteront beaucoup plus que de regarder SPECTRE ou de faire une énième session de Fallout 4 ou Battlefront. Promis.
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