Fondé en 2011 et implanté à Marseille, Wiko est devenu en quelques années un acteur de premier plan de la vente de smartphones en France et en Europe. Ses téléphones de fabrication chinoise, d’excellent rapport qualité/prix, sont désormais solidement accrochés à la deuxième place du podium des constructeurs, entre Samsung et Apple.

C’est une marque dont on entend rarement parler, mais qui s’est pourtant installée à une vitesse fulgurante comme incontournable sur le marché français. Née en 2011 de l’alliance de l’entrepreneur français Laurent Dahan et d’un industriel chinois, Wiko propose toute une gamme de smartphones d’excellent rapport qualité-prix sous Android, vendus principalement en grande surface. Et ça marche fort. En moins de quatre ans, malgré une communication très discrete, Wiko a doublé Apple sur le podium des constructeurs de smartphones en France, devenant n°2 des ventes derrière Samsung, avec environ 17 % de parts de marché.

Détenue à 95 % par l’ami chinois de Laurent Dahan, l’entreprise conçoit les smartphones dans ses bureaux de Marseille qui compteraient environ 80 salariés, et les fait fabriquer en Chine à Shenzhen. Tout son succès tient ensuite dans un marketing parfaitement calculé, qui lui permet de proposer des smartphones à un prix très réduit, parfois moins de 50 euros, tout en proposant les dernières technologies sur ses modèles les plus « chers » pour séduire les geeks désargentés.

Ainsi le Wiko Highway 4G, vendu à moins de 270 euros, a presque tout des téléphones haut de gamme qui font référence dans le monde entier. Equipé d’Android 4.4 et compatible 4G, il propose un écran 5 pouces Full HD IPS (1920 x 1080px) protégé par un verre Corning Gorilla Glass 2, un APN de 16 Mpix avec flash LED capable de capturer des vidéos en 1080p, 16 Go de stockage interne, un processeur Nvidia Tegra 4i quad-core à 2 Ghz, 2 Go de RAM, le tout avec une batterie 2350 mAh et un look moderne très inspiré d’Apple et Samsung :

Il faut « le bon produit au bon marché et avec une bonne communication pour bien s’implanter« , expliquait l’an dernier à Challenges la directrice marketing de Wiko. « Nous n’investissons pas des millions dans la communication. Mais nous travaillons sur une communication virale, le bouche à oreille« .

Mais si la jeune pousse a connu un tel succès, c’est aussi parce que Wiko est arrivé exactement au bon moment, avec le lancement de Free Mobile. Comme nous l’avions anticipé en 2012, l’opérateur a ouvert un boulevard aux téléphones à bas prix, en cassant le modèle des subventionnements qui faisait que le coût du téléphone était autrefois noyé dans le prix délirant des forfaits, avec des engagements sur un ou deux ans. Le marché est désormais au « Sim Free », c’est-à-dire aux téléphones vendus sans forfait, qui permettent une comparaison réelle du prix de chaque smartphone.

Wiko est désormais présent dans 25 pays, avec 11 langues différentes, et espère devenir n°3 sur l’ensemble du marché européen d’ici fin 2016. « Au départ en 2011 personne, nous a donné beaucoup de crédit en tant que jeune constructeur sur un marché très codifié par les plus grands« , raconte Michel Assadourian, le directeur de Wiko, au Huffington Post. La conception hardware étant désormais maîtrisée, la priorité devient le software, pour placer dans l’OS du téléphone des services sur lesquels Wiko peut générer des ressources supplémentaires.

« Le contenant devient de plus en plus maitrisé, d’ailleurs l’arrivée d’un processeur Qualcomm confirme l’évolution de nos smartphones, mais la marque est consciente que le contenu est primordial et sera la bataille des prochains mois« , explique ainsi Assadourian. A l’instar de Samsung, Wiko a développé sa surcouche pour Android, pour proposer une interface maison, et intègre des services complémentaires.

Son dernier né ? Le Wiko RIDGE 4G, avec écran 5″ HD Full Lamination avec verre Gorilla Glass 3, processeur Qualcomm Snapdragon quad-core 1,2 Ghz, APN de 13 Mpix avec objectif Sony et flash Philips, APN en façade de 5 Mpx, le tout dans un boîtier aluminium, et un poids total de 125 grammes :

Source : Numerama

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