Le constructeur britannique ARM, dont la spécialité est la conception de micro-processeurs à basse consommation, prévoit l'arrivée prochaine de mobiles Android à 20 dollars. Ces nouveaux terminaux, qui auront des performances bien moindres que les téléphones haut de gamme, seront destinés avant tout aux marchés émergents.

La compétition des constructeurs pour conquérir les pays en voie de développement va-t-elle entraîner une chute drastique du prix de vente des téléphones portables ? C'est ce que pense ARM, une société spécialisée dans les architectures de micro-processeurs à faible consommation. Selon elle, des téléphones Android vendus 20 dollars et à destination de ces marchés seront commercialisés dans les prochains mois.

ARM a publié une infographie reprise par Anandtech montrant l'évolution du prix d'un téléphone Android 2,5G (GPRS) doté d'un processeur Cortex-A5. Sous la marque chinois Lenovo et lors du Mobile World Congress 2013, celui-ci coûtait 60 dollars. ARM l'a évalué à 35 dollars en octobre de la même année, puis entre 28 et 33 dollars aujourd'hui (25 dollars dans le cas d'un téléphone Firefox).

L'entreprise britannique est persuadée que le prix plancher d'un tel mobile va descendre à 20 dollars. Certes, un appareil de ce type ne sera pas en mesure de rivaliser avec les smartphones très haut de gamme proposés par les principaux fabricants. Mais il disposera malgré tout d'une capacité supérieure au tout premier iPhone – sorti en 2007 -, qui était doté d'un processeur ARM11 moins performant.

Avant ARM, d'autres acteurs du monde de la téléphonie mobile ont mentionné la nécessité de proposer des smartphones à un tarif le plus bas possible pour pouvoir atteindre les marchés émergents et les pays les moins avancés. C'est le cas de Motorola, qui a manifesté son intention de lancer des mobiles à 50 dollars, ou la fondation Mozilla, qui souhaite voire apparaître des téléphones à 25 dollars.

Dans les pays n'ayant pas la chance d'avoir une infrastructure digne de ce nom, la téléphonie mobile constitue une solution de remplacement incontournable. Dans le cas de l'Afrique par exemple, le taux de couverture GSM est passé de 10 % sur le continent en 1996 à plus de 80 % en 2010. Mais encore faut-il que les mobiles pour s'y connecter soient abordables pour des individus au niveau de vie bien faible.

( photo : CC BY-SA Yaca2671 )

Source : Numerama

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