Google a dévoilé un nouveau projet philanthropique dédié aux langues menacées de disparition. Le groupe américain estime que la technologie peut jouer un rôle déterminant dans la préservation de ces dialectes. L’entreprise précise qu’elle ne fait que lancer le projet, qui sera ensuite confié à des instituts spécialisés.

En marge de ses activités habituelles, Google a initié de multiples projets philanthropiques au fil des ans et en fonction des évènements. L’exemple le plus parlant demeure l’aide apportée par l’entreprise américaine aux Japonais lors du séisme et du tsunami du 11 mars 2011. L’entreprise avait mis à disposition un outil de recherche de disparus et ouvert une rubrique spéciale sur YouTube.

Sur le plan culturel, l’entreprise s’est également illustrée avec des initiatives comme Art Project ou encore World Wonders. Grâce à la technologie de navigation virtuelle Street View, les internautes peuvent découvrir quelques-unes des plus belles œuvres du génie humain en parcourant de chez eux les musées, les châteaux et les sites historiques du monde entier.

Déjà engagée dans quatre projets philanthropiques, la firme de Mountain View s’est assignée une nouvelle mission : la préservation des langues menacées d’extinction. Selon l’entreprise, qui rappelle régulièrement à qui veut l’entendre qu’elle ne veut pas être malveillante (don’t be evil), pas moins de 3000 dialectes, soit environ la moitié du nombre supposé de langues parlées dans le monde, sont aujourd’hui menacés.

« Documenter plus de 3000 langues qui sont au bord de l’extinction est une étape importante pour préserver la diversité culturelle, rendre honneur au savoir de nos anciens et donner de l’autonomie à notre jeunesse« , a expliqué la firme de Mountain View qui a déjà manifesté par le passé un intérêt pour les langues menacées de disparition, en intégrant le cherokee à son interface.

« La technologie peut soutenir ces efforts en aidant les gens à créer des enregistrements de haute qualité de leurs aînés (qui sont souvent les derniers locuteurs d’une langue), en mettant en contact des communautés disparates à travers les médias sociaux et en facilitant l’apprentissage des langues« , a-t-elle ajouté. Google précise par ailleurs qu’il n’a pas vocation à entretenir ce projet indéfiniment.

D’ici quelques mois, le géant américain confiera les rênes du projet à l’Institute for Language Information and Technology de l’université du Michigan et au FPCC (First Peoples’ Cultural Council).


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