L’OTAN a indiqué avoir ouvert une enquête sur l’attaque informatique menée par des membres d’Anonymous. Ces derniers affirment avoir dérobé près d’un gigaoctet de données confidentielles.

Loin d’être affecté par les arrestations qui se sont déroulées en Europe et aux États-Unis depuis le début de l’année, Anonymous a annoncé jeudi avoir piraté des serveurs de l’OTAN grâce à une simple injection SQL. De très nombreux documents confidentiels auraient été dérobés par le groupe et, pour étayer ses affirmations, le groupe a diffusé via Twitter deux documents au format PDF.

Interrogé par The Telegraph, un porte-parole de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord a indiqué que des experts en sécurité informatique étaient en train d’enquêter sur l’attaque informatique qui a visé ses infrastructures et sur la crédibilité des allégations du groupe. Anonymous assure en effet être en possession d’une masse importante de données (un gigaoctet).

« L’OTAN est consciente qu’un groupe de hackers a publié sur Internet ce qu’il présente comme des documents classifiés de l’organisation. Les experts en sécurité de l’OTAN sont en train d’enquêter sur ces affirmations. Nous condamnons fermement la moindre fuite d’informations classifiée, qui peut potentiellement mettre en danger les membres Alliés, les forces armées et les populations« .

S’il est impossible de savoir pour le moment quelle est la nature exacte des documents en possession d’Anonymous, il convient de relativiser l’importance des deux fichiers PDF diffusés par le groupe. Dans la classification OTAN, le niveau « restreint » (restricted) correspond au niveau de protection le plus faible de l’organisation. En dessous, il s’agit des informations déclassifiées.

Si toutes les informations en possession d’Anonymous sont du niveau « restreint », elles ne devraient pas causer un grand trouble au sein des gouvernements occidentaux. Les niveaux de confidentialité (NATO Confidential, NATO Secret et Cosmic Top Secret), au-dessus de restreint, disposent de procédures particulières de protection et sont autrement plus difficiles à obtenir.

Il est donc a priori assez peu probable de voir émerger des documents liés par exemple à l’emploi d’armes nucléaires tactiques issus du groupe des plans nucléaires de l’OTAN.

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