Au lendemain de la plainte déposée par le ministère de l’éducation nationale, deux personnes ont déjà été placées en garde à vue dans les locaux parisiens de la police judiciaire. Comment ont-elles été identifiées ?

Mise à jour – Après l’interpellation des deux frères dans la journée d’hier, c’est au tour d’un troisième individu de se retrouver en garde à vue. Celui-ci est suspecté d’avoir transmis la photo du sujet de mathématiques du Bac S aux deux frères. Il ne serait toutefois pas à l’origine du cliché. Il l’aurait obtenu d’une quatrième personne « en bonne voie d’identification« .

Sujet du 23 juin – Ça n’aura pas été long. Deux personnes ont été mises en garde à vue ce jeudi après la plainte déposée par le ministère de l’éducation nationale dans l’affaire de la fuite d’un sujet du bac S. Immédiatement, le ministre Luc Chatel s’est réjouit de la nouvelle dans un communiqué.

« Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, tient à féliciter les forces de l’ordre pour l’arrestation, 24 heures après le dépôt de plainte, des auteurs présumés de la divulgation du premier exercice de l’épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique« , écrit le ministère. « Il souhaite que toute la lumière soit faite sur cette affaire, notamment concernant les conditions d’obtention de cet exercice. Il rappelle qu’il a parallèlement diligenté une enquête administrative« .

« Luc Chatel condamne avec la plus grande fermeté cet acte révoltant qui vient perturber les 160 000 candidats qui se présentent cette année, consciencieusement, au baccalauréat scientifique« .

Selon Le Parisien, les deux personnes arrêtées et placées en garde à vue seraient deux frères, dont l’âge reste inconnu. Ils sont retenus dans les locaux parisiens de la police judiciaire, ce qui n’implique pas nécessairement qu’ils soient eux-mêmes de la région parisienne.

Comment ont-ils été identifiés ?

Nous ne savons pas pour le moment, comment ont été identifiés ces deux personnes. Le plus probable est que l’éditeur du site Jeuxvideo.com a fourni sur requête judiciaire l’adresse IP utilisée pour publier le message sur lequel était diffusé la photographie de l’examen. Auquel cas les enquêteurs, sur requête auprès du fournisseur d’accès à Internet, ont pu connaître le nom de l’abonné titulaire de cette adresse IP.

Il est possible alors d’imaginer que l’accès à internet était au nom des parents, et que les deux personnes gardées à vue soient leurs deux fils, tous les deux susceptibles d’être l’auteur du message incriminé. L’adresse IP permettant de remonter à un accès à Internet, mais pas à une identité physique, il faut que les enquêteurs obtiennent des aveux, ou qu’ils réunissent des éléments matériels complémentaires (après saisie des téléphones mobiles par exemple) pour déterminer qui des deux a envoyé la photographie.

Autre possibilité : en associant Google et Facebook, certains enquêteurs en herbe ont, dès mardi soir, pointé du doigt le profil Facebook présumé de Chaldeen, grâce à une ancienne photographie qu’il avait publiée. Peut-être les enquêteurs ont-ils trouvé cette méthode assez fiable.

La piste d’une enquête hors ligne n’est pas non plus à exclure. Comme nous l’indiquions plus tôt, un internaute se présentant comme « Chaldeen » a affirmé mardi soir avoir distribué le sujet du bac à toute une classe de terminales, « une certaine TS1« , et avoir placardé le sujet. « Je l’ai affiché à certains endroits malgré la présence de caméras dans les rues, j’ai veillé à ne pas être en champ de vision« , écrivait-il mardi soir sur IRC. Mais nous n’avons aucune garantie qu’il s’agisse bien du même Chaldeen.

Peut-être en saura-t-on davantage dans les prochains jours ou les prochaines semaines…

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