Numerama affichera à partir de ce vendredi toute une série de publications judiciaires. C’est le tribunal de grande instance de Nanterre qui nous ordonne ces publications, à la demande de représentants des industries culturelles qui ont obtenu la condamnation d’internautes pour contrefaçon. Mais ces publications étant généreusement compensées financièrement, nous vous proposons de nous aider à trouver la manière la plus intelligente d’investir cette somme inattendue… au bénéfice de l’échange culturel.

Mise à jour : Etant donné l’afflux très important de réponses et de propositions, nous avons décidé de mieux organiser les choses. Plus d’explications sur cette page.

A la demande de représentants de l’industrie culturelle, le TGI de Nanterre a choisi Numerama pour publier 27 extraits de décisions de justice condamnant des internautes pour contrefaçon, probablement via des réseaux P2P (nous ne connaissons pas le détail des affaires).

Nous les publierons en trois fois, en page d’accueil, ce vendredi 12 juin, le mercredi 17 juin et le vendredi 19 juin.

Les plaignants, probablement des majors de l’industrie culturelle, et/ou leurs sociétés d’ayants droit, souhaitent ainsi envoyer un message de prévention aux internautes qui lisent Numerama, dont l’opposition à l’Hadopi (justifiée par la confirmation de nos arguments par le Conseil constitutionnel) est notoire. Ils pensent sans doute, à tort ou à raison, que les lecteurs de Numerama sont des pirates qu’il faut éduquer, et que ces publications judiciaires serviront donc d’exemple. Dont acte.

A cette occasion, contactés pour exécuter l’ordonnance, nous avons découvert que les publications judiciaires commandées généralement aux journaux et magazines de la presse traditionnelle étaient (très) grassement rémunérées. En tout cas à l’échelle de notre chiffre d’affaires.

Mais Numerama ne souhaite pas gagner d’argent grâce au piratage et se prêter ainsi à la critique caricaturale que forment certains de nos détracteurs. Nous aurions pu ne rien dire et nous verser par exemple une prime généreuse, offerte avec les remerciements des majors du disque et/ou du cinéma. Mais nous ne le voulons pas, quelles que soient les finances du site.

D’où l’idée que nous vous soumettons : dites-nous quoi faire des 10.000 euros de bénéfice indu que va gagner Numerama grâce à ces publications judiciaires ?

Nous souhaitons que cet argent versé pour lutter contre le piratage serve aussi à défendre la liberté de diffuser et de partager la culture, au sens large. Nous voulons que ces 10.000 euros contribuent modestement à faire avancer la société numérique dans un sens plus égalitaire, moins dominé par les lobbys les plus puissants. Soit par une (des) action(s) symbolique(s) utile(s), soit par un investissement durable dans une start-up ou un projet qui porte ces valeurs de partage que nous voulons défendre.

Nous présélectionnerons les idées qui nous paraissent les plus intéressantes, et qui peuvent se justifier comptablement auprès de l’administration fiscale. Lorsque cette pré-sélection sera faite, nous vous proposerons de voter pour le meilleur projet à financer. Les délais de paiement étant ce qu’ils sont, et les vacances approchant à grand pas, prenez en compte que les actions ne seront réalisées qu’à partir de septembre au plus tôt (en fonction du délai nécessaire à leur préparation).

Ainsi, décrivez-nous vos idées en commentaire, de la manière la plus complète possible avec une évaluation sincère de son coût. Nous remercierons ensuite les lobbys culturels de nous avoir permis de la financer.

La boîte à idées reste ouverte jusqu’au dimanche 28 juin, minuit.

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