Après la démission de M. Jean-Claude Mallet, le gouvernement a proposé mercredi le nom de Jean-Ludovic Silicani pour présider l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Il préside le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA), sous la tutelle du ministère de la Culture, depuis 2001.

La reprise en main des télécoms au service des contenus et des droits d’auteurs se poursuit. Le gouvernement a proposé mercredi le nom de Jean-Ludovic Silicani pour présider l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), en remplacement de Jean-Claude Mallet, qui a présenté sa démission pour raisons de santé.

Dans un communiqué commun, « le président de la République et le Premier ministre ont pris connaissance avec regret » de la décision, et ont immédiatement proposé Jean-Ludovic Silicani pour lui succéder. Le premier ministre
François Fillon indique avoir « saisi l’Assemblée nationale et le Sénat afin que la commission compétente de chaque assemblée puisse exprimer un avis » sur ce choix.

Né en 1952 à Alger, M. Silicani est un ancien élève de l’Ena et conseiller d’Etat. Ancien ingénieur des Mines, il a été directeur général de l’établissement public de la bibliothèque de France en 1992, puis directeur de cabinet de Simone Veil, alors ministre de la Santé. Il a ensuite été commissaire à la réforme de l’Etat de 1995 à 1998.

Mais surtout, M. Silicani est depuis 2001 le président du conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, une structure rattachée au ministère de la Culture qui a pour charge de préparer les réformes du droit d’auteur en France et de négocier des accords avec les différents lobbys.

A ce titre, M. Silicani est un homme que connaissent bien les industries culturelles. Ils auront son attention lorsqu’il prendra en charge le développement des télécoms, notamment lorsqu’il s’agira de proposer le filtrage des œuvres sur Internet. En 2005, le CSPLA avait publié un rapport qui préconisait de ne pas reconnaître de droit à la copie privée sur Internet, de défendre autant que possible les DRM, et la pénalisation des éditeurs de logiciels de P2P.


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