En japonais, Asahi signifie la lumière du matin, et celle qui s’est levée le 29 septembre 2025 n’a probablement pas été ni douce ni agréable pour le géant nippon de la bière.
La marque, mondialement connue et forte d’un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars au premier trimestre 2025, a annoncé, dans un communiqué, être victime d’une cyberattaque. L’incident a provoqué une défaillance de son système, provoquant l’arrêt brutal des expéditions des commandes ainsi que de son centre d’appels.
Depuis, l’événement a plongé les 30 usines japonaises Asahi dans le noir, forcées d’interrompre leur production. La société dit avoir déclenché une enquête immédiatement et mis en œuvre le nécessaire pour relancer l’activité au plus vite. Cependant, l’horizon reste encore flou et aucune date de rétablissement n’est pour le moment prévue.
Les activités japonaises du groupe sont affectées
Le communiqué ne donne aucune information sur les causes ni les motivations de cette cyberattaque.
Asahi précise que, selon les premières analyses, les données clients ne seraient pas compromises dans cette affaire. « À ce jour, aucune fuite confirmée d’informations personnelles ou de données clients vers des parties externes n’a été constatée », est-il avancé.
La suspension des opérations de commande et d’expédition touche bien évidemment en premier lieu les clients et partenaires commerciaux de la marque. À ce propos, Asahi précise que seules ses activités au Japon sont concernées par ces perturbations.
Les risques d’une attaque par ransomware
Si la piste d’un vol de données clients semble écartée, l’ombre d’une attaque par ransomware — qui consiste à prendre des dossiers et des fichiers en « otage », en les rendant inaccessibles sans en cas de paiement d’une rançon — plane sur le groupe Asahi.
Ce ne serait pas une première dans le secteur. En juillet, le groupe russe d’alcool Novabev s’est retrouvé victime d’un chantage de cybercriminels.
Interrogée par nos confrères de The Record, Asahi n’a pas souhaité commenter les soupçons d’une éventuelle attaque par rançongiciel. Dans la matinée du 2 octobre, aucun groupe cybercriminel n’avait revendiqué la responsabilité de l’attaque.
Pour l’heure, c’est une véritable course contre-la-montre qui s’engage pour Asahi, alors que les pertes de revenus ne cessent de s’accumuler tant que la situation ne revient pas à la normale. La taille du groupe au Japon laisse craindre un possible effet domino pour les employés et partenaires commerciaux de tout le secteur, à l’image de ce qui se produit au Royaume-Uni avec la cyberattaque contre Jaguar Land Rover.
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