Le communiqué de l’ARS Pays de la Loire, publié le 8 septembre, souligne l’ampleur de l’attaque : « Plusieurs régions de France sont concernées à des degrés différents par cette attaque. »
À la rédaction de cet article, trois régions ont officiellement annoncé être touchées par la cyberattaque visant plusieurs services de santé en France. Il s’agit du Pays de la Loire donc, des Hauts-de-France et de la Normandie.
Dans les territoires cités, les pirates ont usurpé l’identité de professionnels de santé pour s’introduire dans les systèmes informatiques.
Les informations personnelles de nombreux usagers ont pu être consultées, mais selon la communication des ARS, seuls des éléments administratifs sont impliqués et aucune donnée médicale ne serait affectée par la fuite.



Un opérateur public pris pour cible
L’attaque a ciblé plus précisément les serveurs du Groupement Régional d’Appui au Développement de la e-Santé (GRADeS), un opérateur public qui accompagne les établissements et professionnels dans le déploiement de services numériques.
La compromission des systèmes d’information du GRADeS a ainsi permis à la cyberattaque de cibler plusieurs régions simultanément.
L’ARS du Pays de la Loire indique que l’investigation est toujours en cours, tandis que les équipes du GRADeS s’efforcent d’empêcher toute nouvelle intrusion malveillante.
De son côté, l’ARS de Normandie évoque une « coordination inter-régions » pour maîtriser pleinement l’incident.
L’ARS du Pays de la Loire précise, par ailleurs, que la cyberattaque n’a « aucun impact sur la prise en charge des usagers » dans les structures de santé, médico-sociales et libérales de la région.
Attention aux risques de phishing
Même position du côté de l’ARS des Hauts-de-France, qui ajoute qu’« aucune information relative à l’objet de la consultation ou de la prise en charge, le lieu, la date, le professionnel de santé ou le service, l’état de santé du patient, etc. n’aurait été subtilisée ou consultée. »
Selon ces premiers retours, le principal risque pour les patients concerne le risque relatif à des campagnes de phishing. En effet, des données telles qu’adresses e-mail, numéros de téléphone ou numéros de Sécurité sociale peuvent rapidement être exploitées par des cybercriminels pour piéger les personnes peu vigilantes.
L’ARS du Pays de la Loire rappelle « qu’un professionnel ou un établissement de santé ou médico-social ne demandera jamais la transmission, par e-mail, téléphone ou SMS, d’éléments personnels (coordonnées bancaires, numéro de Sécurité sociale, mot de passe…) ».
Les personnes dont les données ont fuité devraient être contactées dans les prochaines semaines. D’ici là, les ARS recommandent de suivre les conseils sur la conduite à tenir face aux campagnes de phishing.
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