Des hackers militants russes et iraniens ont lancé des cyberattaques sans dégâts notables sur des sites israéliens. D’autres collectifs, notamment indiens, ont répliqué contre la Palestine.

Pas de conflit sans hacktivisme aujourd’hui. Plusieurs groupes de hackers militants ont ajouté leur grain de sel aux affrontements entre Israël et le Hamas. Le groupe armé palestinien a mené une attaque contre la population israélienne depuis Gaza, dans le sud du pays, le 7 octobre, relançant les hostilités entre les deux nations. Israël a lancé sa riposte dans la foulée.

La grande majorité des collectifs d’hacktivistes se sont rangés derrière le Hamas, lançant leurs habituelles attaques par déni de service distribuées (aussi appelées DDOS). Les premières opérations ont été menées par Anonymous Sudan, un groupe islamiste et pro-russe, contre le média israélien Jerusalem Post. Le site du fournisseur d’électricité du pays a ensuite été mis en panne par Cyber Av3ng3rs, un collectif potentiellement basé en Iran.

Ce même groupe a continué de cibler des infrastructures énergétiques. Depuis, il a prétendu avoir dérobé des données, sans que l’on puisse vérifier cette affirmation.

Russie d’un côté, Inde de l’autre

Le célèbre groupe russe ultra-nationaliste Killnet a rejoint le mouvement et a lancé des attaques DDOS contre les sites du gouvernement israélien. Ces militants justifient leur position par la condamnation du pouvoir israélien de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Hamas est par ailleurs armé par l’Iran, un partenaire du Kremlin.

Microsoft a noté dans un rapport qu’un groupe de hacker nommé Storm-1113, lié au Hamas, aurait régulièrement ciblé les infrastructures israéliennes au cours de l’année 2023.

La revendication des Russes de Killnet (traduite par Google). // Source : Numerama
La revendication des Russes de Killnet sur Telegram (traduite par Google). // Source : Numerama

De l’autre côté, un groupe pro-israélien nommé ThreatSec a affirmé avoir compromis l’infrastructure du fournisseur d’accès Internet AlfaNet, basé à Gaza. Des hacktivistes originaires d’Inde, l’Indian Cyber Force, ont de leur côté attaqué de nombreux sites des services publics palestiniens.

Israël est l’un des premiers fournisseurs d’armes de l’Inde. Les relations entre les deux pays sont donc plus que cordiales. Les opérations d’hacktivistes sont d’ailleurs un bon moyen de connaître l’état des liens diplomatiques entre les nations.

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