L’armée de l’air ukrainienne a repéré des ballons équipés de réflecteurs pour tromper les défenses aériennes. L’armée russe pourrait s’en servir pour économiser des drones.

La Russie profiterait de la panique autour des ballons espions et autres objets volants pour agiter les militaires ukrainiens. Le commandement ukrainien de l’armée de l’air a indiqué avoir repéré le 12 février un drone de reconnaissance au-dessus de la métropole de Dnipro, dans l’est du pays, ainsi que des « ballons avec des réflecteurs angulaires ». Des engins équivalents ont été lâchés au-dessus de Kiev ce 13 décembre.

Ces ballons ne posent pas de dangers directs pour l’instant, mais serviraient à tromper les militaires. « L’objectif de ces ballons était peut-être de détecteur ou épuiser nos défenses aériennes » a déclaré Yuriy Ihnat le porte-parole des forces aériennes ukrainiennes.

Les réflecteurs angulaires sont de simples objets destinés à renvoyer la lumière du soleil et sont donc visibles sur plusieurs kilomètres. Les frappes russes sur les zones civiles étant fréquentes, l’armée ukrainienne pourrait abattre ces ballons a priori inoffensifs, dans le doute. Ce dispositif pourrait aussi permettre de créer le doute chez les militaires.

Un réflecteur placé sur les petits navires pour être repérés par les paquebots. // Source : H2R équipements
Un réflecteur placé sur les petits navires pour être repérés par les paquebots. // Source : H2R équipements

Préserver les stocks drones

Yuriy Ihnat a ajouté que ces ballons pourraient être utilisés « avec la volonté de préserver les stocks de drone de reconnaissance ». Le principal modèle d’origine russe, l’Orlan-10 souffre d’un manque d’approvisionnement de composants, suite aux sanctions occidentales. Des appareils photos commerciaux sont utilisés pour l’équipement de l’appareil et des radars routiers auraient été dérobés en Suède pour finir dans l’armée russe.

La découverte et la destruction d’un ballon espion chinois le 4 février dernier a provoqué un climat de tension autour de ces appareils. Le ciel de la Moldavie et la Roumanie a par exemple été fermé ce 12 février après le survol d’un dispositif de ce type destiné aux recherches météorologiques.

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