Alors que le lot de fréquences mobiles réservées à un nouvel entrant semblait tout droit destiné à Free, voici que Virgin Mobile laisse planer le doute d’une possible candidature. « Nous sommes en train d’étudier le dossier sérieusement« , a ainsi affirmé mardi Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’opérateur virtuel. « Nous faisons travailler des banquiers, des consultants« , a-t-il assuré, alors que le dossier doit être bouclé cet été par l’Arcep.

Virgin Mobile estime que le troisième lots de fréquences, mis en vente à 206 millions d’euros par le gouvernement, est « bradé« . C’est selon lui le moins cher d’Europe, mais il est accompagné de deux obligations : couvrir au moins un quart de la population en deux ans, et bien sûr parvenir à la rentabilité. Or au delà des fréquences elles-mêmes, le coût global du projet est chiffré entre 1,5 et 2 milliards d’euros.

« Nos actionnaires souhaitent investir« , assure néanmoins Geoffroy Roux de Bézieux.

Pour le moment, Virgin Mobile ne s’avance pas sur les forfaits qu’il proposerait aux abonnés, contrairement à Free qui a promis des prix très aggressifs. Mais l’opérateur virtuel, actuellement contraint par les prix de gros fixés par les opérateurs titulaires des fréquences (il loue les lignes d’Orange), s’est distingué l’an dernier en lançant le SMS à 1 centime d’euro.

La candidature de Virgin Mobile semble toutefois peu crédible dans un univers des télécoms qui converge vers une fusion des forfaits de téléphonie mobile et d’accès à internet à domicile. Free est aujourd’hui le seul opérateur ADSL à ne pas disposer de fréquences mobiles, et son avenir passe certainement dans l’obtention des licences 3G pour rester concurrentiel. De son côté, Virgin Mobile est uniquement opérateur virtuel mobile, et ne propose pas d’offre d’accès à Internet à domicile.

De plus, son chiffre d’affaires est très faible, puisque Virgin prévoit seulement 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009, et n’est pas encore rentable. Iliad (la maison mère de Free) a pour sa part réalisé plus de 1,5 milliards d’euros de chiffre en 2008, pour un bénéfice net de 100 millions d’euros.

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