Disponible depuis cet été, le Fairphone 2 a fait l'objet de quelques critiques à cause de son prix, plus élevé que celui du premier modèle. Par souci de transparence, les responsables du projet ont détaillé les raisons qui ont abouti à un tarif de 525 euros.

Le Fairphone 2 va bientôt atteindre son prochain objectif. Sur le site officiel du projet, le compteur indiquant le nombre d'exemplaires vendus en Europe a en effet dépassé il y a quelques jours la barre des 10 000 unités, ce qui vient confirmer le bon démarrage du téléphone pour un projet de cette envergure. À l'heure où nous écrivons ces lignes, il y a eu très exactement 11 691 mobiles vendus sur les 15 000 constituant la première vague.

Successeur du Fairphone premier du nom, le Fairphone 2 s'appuie toujours sur les principes du commerce équitable pour se démarquer de la concurrence. Les responsables du projet s'efforcent par ailleurs de limiter l'empreinte environnementale causée par la production du mobile et de n'utiliser que des matières premières dont la provenance n'engendre pas de dilemme éthique.

Par rapport au premier modèle, le Fairphone 2 fait naturellement appel à des composants plus puissants. De plus, l'enjeu de la "réparabilité" n'a pas été oublié puisque l'appareil est modulaire : en cas de défaillance d'une pièce, elle peut être remplacée, ce qui évite de jeter le portable. Cela permet aussi, dans une certaine mesure, d'améliorer le mobile en achetant des éléments plus puissants.

Cela étant, le Fairphone 2 a fait l'objet de certaines critiques, notamment au niveau du prix : il est en effet plus cher (525 euros) que la première version (325 euros). Les auteurs du projet ont donc mis en ligne (comme cela avait été promis au cours de l'été) un document (.pdf) détaillant la structure de ce montant. Il est précisé que ce calcul est basé sur la production de 140 000 mobiles.

Sur un prix à 525 euros, l'essentiel de la facture (340 euros) est causé par le produit lui-même (composants, royalties, assemblage, configuration, emballage…). Arrive ensuite les taxes et la marge des revendeurs (118 euros), puis les investissements (développement, ingénierie, design…) à hauteur de 33 euros, et enfin les frais opérationnels (ventes, administratif, informatique, marketing, communication…) pour 25 euros.

À la fin, il reste alors 9 euros de résultats avant prélèvement de l'impôt sur les sociétés. Ce bénéfice est mis de côté pour pouvoir faire face à des dépenses inattendues ou des investissements supplémentaires, par exemple dans les programmes sociaux auxquels participe l'initiative Fairphone.


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