Cinq grandes entreprises américaines ont décidé d'unir leurs forces dans le cadre d'un consortium sur l'Internet des objets, afin d'imposer ses futures normes. La Maison-Blanche a apporté son soutien à l'initiative.

C'est la prochaine grande étape du développement d'Internet. Alors que le réseau des réseaux demeurait jusqu'à présent confiné dans son infrastructure, le voici qui commence à sortir du cadre et à conquérir le monde physique grâce à l'Internet des objets. Alors que les premiers appareils connectés existent déjà, il devrait y avoir d'ici 2020 pas moins de 50 milliards d'objets reliés au net, selon Bruxelles.

Mais qu'est-ce que l'Internet des objets ? Il s'agit, selon la définition donnée par Pierre-Jean Benghozi et Sylvain Bureau, "d'un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d'identification électronique normalisés et unifiés, et des dispositifs mobiles sans fil, d'identifier directement et sans ambiguïté des entités numériques et des objets physiques et ainsi de pouvoir récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et virtuels, les données s'y rattachant".

L'extension d'Internet au monde physique n'a rien d'anodin. Elle pose des questions en matière de sécurité informatique, car ces appareils ne sont pas immunisés face à des actions malveillantes. Des failles peuvent être exploitées afin de nuire aux propriétaires de tel ou tel machine connectée. Mais cette évolution pose aussi le problème de la standardisation de l'Internet des objets.

Outre-Atlantique, cinq géants de l'économie américaine ont décidé de se rapprocher via la constitution d'un consortium baptisé Industrial Internet Consortium. L'opérateur télécom AT&T, l'équipementier Cisco, le géant de l'énergie General Electric, le spécialiste de l'informatique IBM et le fabricant de semi-conducteurs Intel comptent définir les futures normes qui régiront ce nouveau secteur.

En s'alliant, ces cinq entreprises espèrent peser sur l'avenir de l'Internet des objets en imposant leur propre standard. Elles comptent d'ailleurs s'attribuer cinq sièges permanents au sein du comité de direction, afin d'avoir toujours une influence sur les orientations de l'Industrial Internet Consortium. D'autres sociétés pourront rejoindre l'initiative et accéder au comité de direction.

Selon le New York Times, la Maison-Blanche a apporté son soutien à l'Industrial Internet Consortium. Le gouvernement américain voit, tout comme la Commission européenne d'ailleurs, l'Internet des objets comme un relais très fort pour la croissance. Il est donc nécessaire d'agir sur les freins potentiels, à commencer par l'absence de standardisation.

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