Pressenti pendant un temps comme un tueur de Gmail, le nouveau système de messagerie de Facebook a des ambitions bien plus mesurées. Avec Messages, le réseau social veut réunir l’ensemble d’une discussion dans un seul et même endroit, quel que soit le support. Et étendre par la même occasion sa toile au-delà de ses propres murs.

La montagne a-t-elle accouché d’une souris ? Lundi, Facebook a dévoilé son nouveau système de messagerie universelle. Contrairement aux rumeurs relayées par la presse tout au long de l’année, le fondateur du réseau social a fait comprendre que Facebook Messages ne serait pas un concurrent direct des webmails traditionnels, comme Gmail, Hotmail ou Yahoo! Mail.

Au cours de la conférence de presse, Facebook s’est surtout attaché à mettre en avant la principale avancée de Facebook Messages : la messagerie unifiée. Le site communautaire veut en effet réunir les différentes composantes d’une communication dans un seul et même endroit. En d’autres termes, Facebook Messages réunira la messagerie privée, la discussion instantanée ou encore les SMS.

Le principe qui sous-tend Facebook Messages est de libérer l’utilisateur de certaines contraintes. Celui-ci doit pouvoir accéder facilement à l’ensemble de sa discussion avec son interlocuteur sans véritablement faire attention au moyen utilisé (message privée, discussion instantanée…). Tout doit se faire de façon transparente, Facebook se chargeant en coulisse de gérer le transit des différents messages.

La nouvelle boîte de réception, décrite comme sociale, comprendra un filtre permettant de distinguer les messages importants, c’est-à-dire ceux des amis et des proches, des autres. Ainsi, la boîte de réception mettra en avant les messages provenant des contacts, tandis que les messages dont les expéditeurs sont inconnus et les messages groupé iront dans un dossier « Autres ». Les messages indésirables seront directement masqués.

Si Facebook assure publiquement ne pas avoir l’ambition de concurrencer Gmail, Hotmail ou Yahoo! Mail, le réseau social met néanmoins à disposition une adresse dont le suffixe sera @facebook.com. Avec celle-ci, un utilisateur inscrit pourra envoyer et recevoir des courriers électroniques comme n’importe quel autre webmail. Mais surtout, cette fonctionnalité va permettre à Facebook d’affiner son graphe social.

Lorsqu’un internaute enverra un message destiné à une adresse se terminant en @facebook.com, il sera repéré par le site communautaire. C’est ce qu’a confirmé brièvement Mark Zuckerberg, lors de la conférence de presse, en indiquant que le système allait en quelque sorte capturer quelques informations sur les internautes non inscrits.

De cette façon, Facebook va pouvoir étendre sa connaissance des liens sociaux entre les personnes, mêmes lorsqu’elles ne sont pas inscrites sur Facebook. En attendant, peut-être, leur enregistrement futur.


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