Le gouvernement chinois serait-il impliqué dans la vague de piratage qui a touché de nombreuses entreprises occidentales ? C’est ce que laisse entendre en filigrane le Financial Times. Selon le quotidien économique, l’individu qui a dévoilé la faille et mis en place les outils nécessaires à son exploitation serait un consultant chinois. Mais si ce dernier ne souhaitait pas s’en servir pour nuire, le gouvernement chinois a cependant un accès « privilégié » à ses travaux…

Une chose est sûre, l’attaque provient bien de Chine. Mais lorsqu’il s’agit de désigner le coupable, les opinions divergent. En fin de semaine dernière, le New York Times affirmait, en s’appuyant sur des sources anonymes chinoises, que l’attaque informatique de grande ampleur ayant frappé une trentaine d’entreprises américaines et européennes avait été menée depuis deux écoles chinoises spécialisées en informatique. Des accusations rapidement rejetées par les deux établissements concernés.

Mais pour le Financial Times, il est peu probable que l’université de Shanghai Jiaotong et l’école spécialisée Lanxiang soient impliquées dans ce dossier qui prend chaque jour un tour plus politique.

En réalité, ce serait un programmeur proche du gouvernement qui serait à l’origine du piratage. Plus exactement, ce consultant aurait simplement écrit le programme, mais n’aurait pas exploité lui-même la faille d’Internet Explorer. Selon le quotidien économique, le programmeur ne souhaitait pas que sa faille soit exploitée dans un but hostile. Mais avait-il le choix ?

Si l’on en croit des experts américains qui ont pu entrer en contact avec lui, « il aurait évidemment préféré ne pas avoir un type en uniforme surveiller son travail, mais il n’y a aucun moyen d’échapper à l’étau chinois lorsqu’on atteint son niveau de compétence. L’Etat a ainsi un accès « privilégié » aux travaux de l’ensemble des chercheurs chinois« .


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