L’éditeur de Firefox, Mozilla, a publié des recettes en hausse de 4,6 % en 2008, et des dépenses en hausse de 48,2 %. Pour répondre à une concurrence accrue et à ses besoins de diversification, la fondation a embauché massivement l’an dernier.

Tout va bien pour Firefox. La fondation Mozilla a publié ses résultats financiers pour l’année 2008, avec une chiffre d’affaires en hausse de 4,6 % avec 78,6 millions de dollars de recettes. Ils proviennent pour l’essentiel des revenus publicitaires issus d’un accord avec Google prolongé jusqu’en 2011, et dans une moindre mesure des dons des utilisateurs et des investissements financiers. Crise oblige, ces derniers sont toutefois responsables d’une perte de 7,7 millions de dollars.

L’éditeur du navigateur open-source, qui vient de fêter ses 5 ans, se sait à un moment charnière de son existence. Pour la première fois depuis qu’il a déclaré sa guerre ouverte contre Internet Explorer, Mozilla doit sérieusement compter avec la concurrence d’autres navigateurs, et en particulier le Chrome de Google. C’est sans doute ce qui explique l’explosion des dépenses de la fondation. Elle a dû anticiper l’évolution du marché pour rester concurrentiel, et embaucher massivement. Les dépenses de Mozilla sont ainsi passées de 33,3 millions de dollars en 2007 à 49,4 millions en 2008.

Une majorité (58 %) des dépenses sert à rémunérer les 200 employés de Mozilla, qui n’étaient que 150 un an auparavant. 31,2 millions de dollars ont été investis dans le développement des logiciels, 6,2 millions dans le marketing, et 9,8 millions dans les frais généraux et administratifs. La fondation a aussi utilisé 1 million de dollars pour soutenir des développements externes, comme le codec vidéo Ogg Theora qui a bénéficié d’une aide de 100.000 dollars dans l’espoir d’en faire un standard pour l’intégration des vidéos en HTML5.

A long terme, Mozilla devra renforcer sa diversification pour survivre. L’accord avec Google est peut-être menacé par le développement de Chrome OS, même s’il est peu probable que le géant américain se coupe de Firefox et prenne le risque de favoriser un concurrent (Bing ?, Yahoo ?) prêt à prendre la relève. Outre le développement continu de Firefox et de sa version mobile, Mozilla espère redonner une seconde vie au client de messagerie Thunderbird, qui a souffert de la percée des webmails. Une filiale dédiée, Mozilla Messaging, a été créée en 2008 pour booster le développement du logiciel.

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