Le mode de scrutin rend leur représentation aux Conseils régionaux très difficile. Néanmoins, le Parti Pirate entend bien présenter des listes aux élections régionales en mars 2010, et s’organise pour fédérer le maximum de soutiens et se faire entendre.

« Nous ne sommes pas un parti « virtuel »« , clame aujourd’hui le Parti Pirate français, qui avait réalisé un score de 2 % lors des élections législatives partielles dans les Yvelines fin septembre. Il s’agissait alors de la première expérience électorale de ce jeune parti créé en 2006, qui milite pour une remise à plat des droits d’auteur et une meilleure protection de la vie privée des citoyens. Le PP souhaite désormais mettre à profit cette expérience en vue des élections régionales de 2010.

Comme tout parti politique, le Parti Pirate doit d’abord s’organiser et mettre en place une structure capable d’une certaine efficacité sur le terrain. Ce qu’il essaye de faire avec la création d’une section Ile-de-France, coordonnée par Denis Germain.

« La dynamique des régionales comme les autres échéances à venir nous forcent à nous structurer et à nous développer, que ce soit sur nos argumentaires ou par les adhésions. La diversification des modes de communication nous rend indispensable une présence de proximité« , analyse Laurent Le Besnerais, porte-parole du Parti Pirate au niveau national.

« Le parti se dote donc de relais locaux en Île-de-France, comme dans la majorité des régions. Les sections seront plus à même d’entrer dans les débats locaux en particulier pour LOPPSI. Il y a un véritable travail pédagogique à faire auprès des politiques toujours très « siècle dernier » voire Ancien Régime. Cette régionalisation permettra aussi de travailler avec les élus locaux sur toutes les questions de société qui sont à l’origine du Parti Pirate« .

Denis Germain, lui, fait déjà campagne dans sa région d’Ile-de-France, et tente de ne pas se limiter aux seules questions qui intéressent au premier chef le parti pirate (ce qui est d’ailleurs en contradiction avec la stratégie définie par Maxime Rouquet dans les Yvelines). « Les débats autour de la réforme des collectivités locales, LOPPSI, le débat ou plutôt son absence autour du gloubi-boulga du  » Grand Paris  » nous inquiètent car cela pourrait couper encore plus la capitale des autres régions« , affirme Denis Germain dans un communiqué, qui n’oublie pas toutefois de revenir rapidement au coeur de cible.

« Nous sommes d’ailleurs plus qu’inquiets : que ce soit pour les libertés individuelles, la politique culturelle, ou les incohérences technologiques. De tels choix montrent combien les politiques pensent que le Net est virtuel et non pas industriel et que toute liberté est bonne à perdre. Il est peut-être temps en 2010 que le vingt-et-unième siècle s’invite aux élections, nous y travaillons« .

Pour être présentes au second tour des régionales, les listes du Parti Pirate devront avoir obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour. Un pari irréaliste. Elles pourront toutefois fusionner avec une autre liste, à condition de céder cette fois au jeu des alliances, si elles obtiennent au moins 5 % des suffrages.


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