Après Michael Jackson et l’un des premiers labels de production techno et house américains, c’est au tour de l’Electronic Frontier Foundation (Association de défense des droits sur l’internet que l’on pourrait comparer à la CNIL) de critiquer vigoureusement le projet de loi ACCOPS.

Pour les intimes, l’ACCOPS signifie « Consumer and Computer Owner Protection and Security Act », ce qui nous donne en bon français : « Acte de Protection et Sécurité des Consommateurs et de leurs ordinateurs ». Cette loi actuellement examinée par le Congrès américain pourrait potentiellement envoyer 60 millions d’americains en prison.

Selon l’EFF, celle-ci donnerait dans la démesure et n’employerait tout simplement pas les bons moyens pour arriver à ses objectifs. Elle ne ferait qu’attaquer bêtement le P2P sans chercher à cibler d’ou vient le problème et trouver des solutions efficaces.

Business is business ?

L’avocat de la fondation, Jason Schultz en rajoute : « Plus d’américains utilisent le P2P que ceux qui ont voté pour l’élection de Bush en l’an 2000 ! ». Jeter la pierre fait bonne figure dans le micro-théatre politique américain d’aujourd’hui, mais il n’est pas sûr que mettre 60 millions d’américains en prison soit bon pour le business… Mis à part peut-être celui des sociétés d’avocats !

Pour finir, et en pleine controverse sur la légitimité de la guerre en l’Irak, l’EFF termine par un clin d’oeil : « L’ACCOPS viole nos vies privées, condamne l’innovation et rejette les libertés personnelles tels des dommages collatéraux de la guerre menée contre le partage illégal de fichiers« .

En savoir plus :

Le site de l’EFF

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