Les répercussions de l’affaire Harvey Weinstein, le producteur hollywoodien accusé d’avoir violé et agressé sexuellement de nombreuses femmes au cours des dernières décennies, amènent Twitter à renforcer ses mesures de protection vis-à-vis des membres victimes de harcèlement à caractère sexuel.
Après avoir été vivement critiquée pour la suspension temporaire de l’actrice Rose McGowan, qui dénonçait le silence d’Hollywood sur Weinstein, la plateforme s’était justifiée alors qu’elle faisait face à un boycott de ses utilisatrices. Dans la foulée, le co-fondateur de Twitter, Jack Dorsey, avait promis des changements imminents.
Wired a pu prendre connaissance d’un mail interne envoyé par le responsable de la politique de sécurité du réseau social à ses collègues, dans lequel il détaille les mesures qui seront mises en place prochainement.
« Nudité sans consentement » et « avances sexuelles non sollicitées »
Parmi celles-ci, on trouve notamment une vigilance particulière au sujet de la « nudité sans consentement ». À l’heure actuelle, Twitter se contente de suspendre temporairement la personne qui tweete ce type de contenu (notamment des photos prises sous un angle soupçonneux donc potentiellement à l’insu de la cible). Désormais, les comptes qui ont initié la diffusion de la photo ou de la vidéo et qui visent à harceler leur cible seront immédiatement suspendus — sans que Twitter indique si une expulsion définitive est de rigueur.
La plateforme prévoit en outre de sévir au sujet des « avances sexuelles non sollicitées », en reconnaissant que si le contenu pornographique est généralement admis à l’heure actuelle, ses équipes de modération doivent se montrer bien plus réactives lorsqu’il es question de déterminer si « des conversations à caractère sexuel sont désirées […] et consensuelles. » Le signalement des membres reste la meilleure solution d’alerte alors que Twitter compte « mettre à jour ses règles pour indiquer clairement que ce type de comportement est inacceptable ».
Contacté par Wired, Twitter a reconnu à demi-mot l’arrivée prochaine de ces mesures : « Si nous avions prévu de partager ces mises à jour plus tard dans la semaine, nous espérons que notre approche et ces changements à venir […] montrent à quel point nous repensons sérieusement nos règles et la rapidité avec laquelle nous agissons pour mettre à jour et appliquer nos règlements. » La plateforme avait déjà dévoilé des mesures anti-harcèlement début 2017.
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