La société Cambridge Consultants vient de dévoiler un très sophistiqué programme d’assistance de dessin. En effet, à partir d’un simple croquis, cette IA permet de compléter l’œuvre en s’inspirant de toute l’histoire de l’art, de Van Gogh à Picasso.

Entre Prisma et Microsoft Pix, l’utilisation d’un système neuronal ou d’une intelligence artificielle transformant des prises de vue réelles en images inspirées de la peinture est devenue presque courante. Mais il existe des programmes du même genre qui s’avèrent bien plus sophistiqués. C’est le cas, par exemple, de Vincent.

Cette intelligence artificielle a été imaginée et conçue par Cambridge Consultants, une société de design et développement produit, avec notamment l’expertise de son directeur de « l’apprentissage machine » — ou « machine learning » en anglais — Monty Barlow.

Ayant été largement éduquée sur l’histoire de l’art, de la Renaissance à nos jours, elle permet de transformer un simple croquis en peinture aboutie influencée par les œuvres de Van Gogh ou Picasso. Ars Ex Machina.

L’Art dans la machine

Sous son prénom hommage à Van Gogh, Vincent cache un travail minutieux et pionnier sur les méthodes d’apprentissage en profondeur. En effet, se servant de multiples « generative adversarial networks » — GANs ou que l’on peut traduire en français par « réseaux générateurs contradictoires » —, le programme peut reconnaître les formes et interpréter la volonté du dessinateur en complétant son œuvre de différentes couleurs et textures. C’est sa connaissance de nombreux artistes et nombreux courants artistiques qui lui permet ainsi d’achever le travail entamé.

Exemple de ce qu'est capable de produire Vincent. À gauche, le dessin réalisé par un humain. À droite, le rendu de la machine.

Exemple de ce qu’est capable de produire Vincent. À gauche, le dessin réalisé par un humain. À droite, le rendu de la machine.

Exemple de ce qu'est capable de produire Vincent. À gauche, le dessin réalisé par un humain. À droite, le rendu de la machine.

Exemple de ce qu’est capable de produire Vincent. À gauche, le dessin réalisé par un humain. À droite, le rendu de la machine.

« Ce que nous avons construit aurait été impensable pour les premiers pionniers du deep learning » explique Monty Barlow. « En combinant avec succès différentes approches de l’apprentissage machine, telles que la formation contradictoire, la perte de perception et la formation de bout en bout des réseaux empilés, nous avons créé quelque chose d’extrêmement interactif, prenant les germes d’une idée de dessin et permettant à l’histoire de l’art de l’investir. »

Les résultats sont des plus intéressants et assez bluffants lorsqu’on imagine les applications possibles en dehors du dessin. Cambridge Consultants parle déjà d’adapter ses avancées sur l’IA à des domaines comme la conduite autonome ou encore la sécurité numérique. « Nous sommes en train d’explorer un territoire complètement inconnu, » rappelle Monty Barlow.

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.